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Imam Hassan Asgari as

Imam Al-Hassan Al-'Askari (as)

L'Imam Hassan, fils de l'Imam Al-Hadi (psl) est le 11ème Imam de Ahlul Bayt. II naquit en l'an 232 Hijra, et vécut avec son père 22 ans.

Après le martyre de l'Imam Al-Hadi (psl) en l'an 254 Hijra, l'Imam Hassan, son fils, prit en charge le pouvoir spirituel de l'Imamat le long de 6 ans au bout desquels il fit assassiné. La mère de l'Imam Al Âskary s'appelait Sèoucen, elle était une femme à grande morale et sa pureté d'âme lui avait valu de mériter d'être la mère de l'argument de Dieu sur terre.

La naissance du 11ème Imam fut à la Médine ; il y passa ses premières années d'enfance et lorsque le calife abbasside Elmoutèouèkkel convoqua son père à Samarra, il l'accompagna pour y rester dans les conditions que nous avons explicitées dans la biographie de l'Imam Al-Hadi (psl).

Comme il est exigé par la coutume islamique, l'Imam Hassan Al Âskary fut appelé respectueusement par l'indication de son fils aîné: Mohammed qui n'est autre que le douzième Imam d'Ahlul Bayt et le libérateur de l'humanité.

L'Imam eut plusieurs surnoms dont le plus célèbre est Al Âskary qui veut dire celui qui réside à âsker, lieu à Samarra.

Les complots du palais du calife abbasside n'avaient pas épargné Elmoê'tez qui fut lui aussi assassiné par les turcs pour laisser la place à Elmohtèdi qui connut aussitôt, lui aussi, le même sort ! Le pouvoir atterrit enfin dans les bras d'Elmoêtèmed qui craignit de subir le même sort et vint auprès de l'Imam (psl) sollicitant qu'il invoque Dieu pour lui de lui procurer une longue vie !

Cet étrange récit va peut-être choquer certains de nos lecteurs !
En effet, il est peut être difficile à imaginer comment l'Imam (psl) pourrait exaucer un tel vœu provenant d'un despote usurpateur !

Mais rappelant que depuis le massacre de Karbala'. Dieu, à Lui pureté, avait choisi pour les Imams de Ahlul Bayt qu'ils laissent les musulmans assumer pleinement leur responsabilité et se consacrent absolument au rôle d'éducation, d'enseignement et d'orientation sans intervenir directement dans les luttes du pouvoir.

C'est ainsi qu'Elmoêtèmed eut cette grande chance de voir son règne prolonger par l'invocation de l'argument de Dieu sur terre, et dans une ère d'instabilité politique totale, il put se maintenir au pouvoir une vingtaine d'année !

L'Imam (psl) nous montre ainsi une vérité que l'on oublie facilement: cette vie basse n'a aucune valeur pour Dieu ! Et c'est bien pour cela qu'elle est plus facilement accessible pour les gens les plus éloignés de Dieu !

L'Imam vu par ses ennemis

Ahmed Ibn Khaqan, proche collaborateur de la dynastie abbasside, nous a laissé un témoignage révélateur de la réputation dont jouissait l'Imam Al Âskary (psl).

En effet, il rapporte: «Dans toute la ville de Samarra, parmi tous les descendants de Ali Ibn Abou Taleb, je n'ai pas vu un homme qui vaut Hassan Ibn Ali Ibn Mohammed Ibn Ali Ridha ! Et je n'ai jamais vu personne qui jouit de qualités morales comparables aux siennes : clémence, sagesse, justesse, noblesse et générosité.»

Le père d'Ahmed Ibn Khaqan, Abdoullah, ajoute lui aussi un autre témoignage en affirmant que si jamais le pouvoir échappe à la dynastie abbasside, il n'y aura pas mieux que l'Imam Al Âskary (psl) qui le mériterait, ne serait-ce que pour les qualités de grandes morales et de compétences par lesquelles il se distinguait.

Face à l'instabilité politique

La mainmise des turcs sur les rênes du pouvoir au palais du califat abbasside était devenue de plus en plus insupportable pour les populations musulmanes.

Les révoltes et insurrections se faisaient de plus en plus fréquentes et les masses musulmanes y adhéraient de plus en plus volontiers.

A l'époque de l'Imam Al Âskary (psl), plusieurs descendants de Ali Ibn Abou Taleb (psl), dits Âlaouis, et certains autres aventuriers et prétendus Âlaouis s'insurgèrent et constituèrent des gouvernements autonomes qui avaient plus ou moins durés.

Parmi ces révoltes, on peut citer celle de Hassan Ibn Zeyd El Âlaoui à la région de Tabarestan (au nord de l'Iran).

Mais le plus sérieux coup porté à l'autorité abbasside c'est la révolution des nègres de la région de Bassora qui avait constitué un gouvernement autonome dans cette région tout en commettant des massacres et des atrocités que nul musulman sincère ne pouvait pardonner.

Le plus gênant dans cette révolte c'est que son chef avait prétendu être un Âlaoui, risquant ainsi de porter un coup dur à la réputation de cette sainte famille dont les révoltes avaient été toujours faites dans le respect total des préceptes de l'Islam et de la dignité des musulmans. L'Imam Al Âskary (psl) s'empressa alors de dénoncer les massacres de la Bassorah et de déclarer que le responsable de tels crimes ne pourrait jamais être des siens.

L'Imam sous l'oppression

Malgré son éloignement des luttes du pouvoir, l'Imam Al Âskary (psl) avait été emprisonné sous l'ordre du calife qui avait ordonné de lui poster deux gardes de prison choisis parmi les plus inhumains de ses mercenaires.

La surprise des agents du calife fut totale lorsqu'ils remarquèrent un bouleversement total du comportement et de la morale de ces deux gardes qui furent influencés par le comportement de leur prisonnier, qui se repentit et devinrent des plus pieux !

Tout comme son père, l'Imam Al Âskary (psl) avait eu à affronter l'épreuve des fauves ! Et l'histoire nous raconte que le calife abbasside de l'époque ordonna de le jeter dans le bassin des fauves et que, devant l'étonnement général, ces bêtes féroces accueillirent l'Imam du temps et l'argument de Dieu sur terre sans manifester aucun signe d'agressivité, tels des chiens accueillant leur maître !

Devant un tel despotisme, l'Imam Al Âskary (psl) ne cacha pas son hostilité à la tyrannie et il exhorta tous ses fidèles à refuser l'injustice et l'arbitraire, et il recommandait toujours à ses adeptes de ne point se séparer de la justice, de la bienfaisance et de l'altruisme. Ainsi, les adeptes de l'Imam Al Âskary (psl) constituaient à son époque la conscience vivace de la communauté musulmane.

L'existence de l'Imam Al Âskary (psl) constituait une preuve vivante et permanente de la véracité du message islamique, et il suffit pour tout homme dont le cœur est sain de rencontrer l'Imam du temps pour connaître la vérité et intégrer le rang de la minorité salutaire !

L'histoire nous raconte l'exemple d'un évêque chrétien qui obtint son salut par la suite d'une rencontre heureuse avec l'Imam Al Âskary (psl).

On lui demanda pourquoi s'était-il converti â l'Islam et il répondit que l'Imam Al Âskary incarnait la personnalité et la morale de Jésus (psl) ! Et cela est suffisant pour quiconque qui cherche la vérité.

L'activité scientifique de l'Imam

L'Imam Al Âskary (psl) était le dernier des Imams d'Ahlul Bayt à avoir un rôle scientifique public. Et nous allons voir dans le numéro suivant de cette série que son héritier, que Dieu facilite sa réapparition, a une présence scientifique plutôt privée et indirecte.

A l'époque de l'Imam Al Âskary (psl), l'essor de l'enseignement scientifique religieux et son évolution étaient à leur apogée à la Médine, à la Koufa, à Baghdâd et plus particulièrement à la ville de Qomm qui devint, depuis la mort de la sœur de l'Imam Ridha (psl) et son enterrement dedans, un grand centre scientifique et un rassemblement essentiel des adeptes de Ahlul Bayt (paix sur eux).

On rapporte que les élèves de l'Imam Al Âskary qui avaient plus ou moins pu bénéficier de ses bénédictions scientifiques atteignirent le nombre de 18 mille !

Les témoignages sur la science et la sagesse de l'Imam Al Âskary sont très nombreux et l'on peut se suffire à celui de l'un des proches de la dynastie abbasside.

Mohammed Ibn Massoud Echchirazi qui était l'un des hommes du calife El Moê'tez écrivit : "Le rôle scientifique de l'Imam Al Âskary (psl) est tellement grand que le grand philosophe Elkendi, professeur de Farabi, fut contraint de brûler l'un de ses livres après avoir été critiqué par l'Imam qui y avait décelé les incohérences fatales !"

Contre le charlatanisme

La ville de Samarra fut frappée par une grande sécheresse, alors que l'Imam Al Âskary (psl) était en prison.

Conformément à la coutume islamique, les musulmans sortirent hors de la ville et invoquèrent Dieu pour obtenir la pluie, mais en vain.

Les chrétiens de la région se rassemblèrent et sortirent avec leur grand archevêque pour l'invocation de la pluie, et devant l'étonnement de tous les musulmans, la pluie commença à tomber !

Plusieurs musulmans se demandèrent alors s'ils étaient bien les détenteurs de la vérité ! Et certains d'entre eux furent tentés de se convertir au Christianisme !

Craignant une déstabilisation imprévisible de son pouvoir, le calife envoya rapidement un émissaire à l'Imam Al Âskary.

L'envoyé du calife arriva à l'Imam dans sa prison et s'écria : "Au secours ! La communauté de ton grand-père risque de périr !"

L'Imam Al Âskary (psl) sortit alors pour voir de plus près la cause de ce danger. Et arrivant à l'extérieur de la ville, il vit la masse des chrétiens accompagnant leur prêtre et s'apprêtant à refaire la prière pour solliciter la pluie.

L'Imam observa la scène attentivement et lorsque les chrétiens commencèrent leur prière, il remarqua que l'un des évêques avait levé sa main droite vers le ciel ; il ordonna alors à l'un des serviteurs d'accourir vers ce prêtre et enlever ce qu'il tenait dans sa main droite.

L'ordre fut exécuté et l'on retrouva alors un os noirci enfoui entre les doigts du prêtre ! L'Imam le prit et s'adressa aux chrétiens leur demandant de prier pour la pluie ! Cette fois, la prière des prêtres ne fut pas concluante bien que le ciel était nuageux ! Et devant l'étonnement général, les nuages se dispersèrent et le soleil apparut pour dissiper tous les doutes qui avaient commencé à perturber les milliers de musulmans naïfs. Le calife, curieux, demanda à l'Imam quel était le secret de la scène ?
Il répondit : "Ce prêtre avait passé par la tombe d'un prophète et put se procurer d'un os de son squelette sacré !
. ..Est-il que chaque fois qu'un os d'un prophète est mis à découvert, il pleut immédiatement !"

C'était là un exemple reflétant le rôle salutaire que l'Imam Al Âskary (psl) exécutait. Et c'est aussi un témoignage vivant de l'impuissance des musulmans éloignés de la ligne d'Ahlul Bayt (pse) devant les prétentions des charlatans de toutes les religions.

Est-il que Dieu sait bien où Il place son message et que sans Ahlul Bayt (pse) le message divin aurait été falsifié et les musulmans s'en seraient déviés autant que les adeptes des autres religions célestes !

Une leçon de réforme

L'Imam Al Âskary était un continuateur de la ligne de son grand-père le prophète (paix sur lui et ses proches) qui appelait les gens vers la voie du salut par la bonne parole et le comportement exemplaire.

Il tenait à faire apprendre cette méthode de réforme à tous ses fidèles pour qu'ils puissent réunir à la fois la parole constructive et la méthode concluante.

L'histoire du repentir d'un Âlaoui descendant de l'Imam Es Sâdeq (psl) s'appelant Aboul Hassan nous suffit comme exemple de la méthode que l'Imam Al Âskary (psl) adoptait.

En effet, ce cousin lointain de l'Imam habitait à la ville sainte de Qomm mais malheureusement, il n'était pas à la mesure de son appartenance familiale et il était connu pour être un pêcheur buveur de grison.

Ahmed Ibn Ishè'q, représentant légitime de l'Imam Al Âskary (psl) à la ville de Qomm était un homme pieux qui gardait ses distances avec tous les gens de mauvaise réputation. Et un jour, il refusa de recevoir Aboul Hassan à cause de sa conduite, et cet Âlaoui en fut fortement touché.

Les jours passèrent et Ibn Ishè'q alla faire le pèlerinage et voulut passer chez l'Imam pour le saluer et bénéficier de sa bénédiction. Mais, à sa grande surprise, l'Imam refusa de le recevoir ! Il insista devant la porte de l'Imam quelques jours disant qu'il préférait plutôt mourir que d'être banni par l'Imam !

Enfin, l'Imam lui donna l'autorisation d'entrer et lui reprocha son comportement avec Aboul Hassan en lui rappelant que l'appel vers Dieu n'a jamais signifié la confrontation avec les autres et la destruction de leur personnalité.

Ibn Ishè'q comprit la leçon et dès son retour à Qomm, il décida de réparer le dommage qu'il avait causé à Aboul Hassan. Et à la première occasion, lorsque Aboul Hassan lui rendit visite, il l'accueillit chaleureusement et l'assoit à son côté !

Aboul Hassan fut étonné de ce revirement total d'attitude, et demanda à Ibn Ishè'q la cause de ce changement.

Le représentant de l'Imam Al Âskary (psl) relata son histoire avec l'argument de Dieu sur terre. L'Âlaoui en fut fortement touché et décida de se repentir définitivement, et dès son arrivée à sa maison, il cassa tous les ustensiles et les récipients de vin et s'adonna, depuis ce jour là, à l'adoration de Dieu.

Avec le philosophe d'Iraq

Ishè'q Elkendi est considéré comme le philosophe des arabes. Et pour comprendre son rang scientifique, il suffit de se rappeler qu'il est le professeur d'Elfarabi.

Puisant ses connaissances hors de l'école d'Ahlul Bayt, ce philosophe arriva à une impasse lors de sa lecture du saint Coran.

Après de longues contemplations, il tomba dans l'illusion de trouver des contradictions dans le saint livre et commença à rédiger un ouvrage sur ce sujet.

L'un des élèves d'Elkendi vint raconter l'affaire à l'Imam Al Âskary (psl) qui lui demanda : "N'y a-t-il donc pas parmi vous un homme mûr qui puisse dissuader votre professeur de s'occuper du Coran !?"

L'élève du philosophe répondit à l'Imam qu'il n'avait pas la force de répondre à son professeur, l'Imam lui dit alors : " Dis-lui que tu as une question à lui poser : "si votre interlocuteur vous apporte du Coran, alors, est-il possible qu'il veuille signifier d'autres sens que ceux que vous avez saisis ? Alors, il vous répondra que c'est possible parce qu'il est un homme qui comprend lorsqu'il entend, et lorsqu'il aura accepté cette hypothèse dis lui : "Alors, qu'en savez-vous s'il voulait dire autre chose que ce que vous avez compris et ainsi, vous vous aurez proposé d'autre sens que les siens !?"

L'élève revint à son professeur et lui posa la question indiquée par l'Imam (psl). Elkendi reconnut que la possibilité de plusieurs compréhensions du texte coranique était plausible et que toute sa théorie sur les contradictions du Coran s'était écroulée.
Enfin il abandonna son projet et brûla les feuilles qu'il avait déjà rédigées.

Consolation et bon présage

L'Imam Al Âskary (psl) savait bien dans quelles circonstances vivaient ses adeptes et fidèles, et qu'ils attendaient tous le jour où ils pourraient manifester librement leur foi et exercer ouvertement leur activité constructive de la société saine et juste.

Dans une lettre de consolation et d'exhortation à la patience et à la sobriété qu'il avait adressée à l'un de ses plus fidèles adeptes Ali Ibn El Hussein Ibn Bèbèoueh El Qommi, on peut notamment lire : "Tiens bon et attends le salut ! Est-il que le prophète (pslp) avait dit : "La meilleure des œuvres de ma communauté c'est l'attente du salut ! Nos fidèles resteront toujours dans la tristesse jusqu'au moment où mon fils apparaîtra tel que l'avait déjà prévu le prophète (pslp) et remplira alors la terre de justice comme elle a été remplie de prévarication et d'injustice."
"Alors, ô cheikh, ô Aboul Hassan, patientes-y, est-il que la terre est pour Dieu et Il la lègue pour celui qu'Il choisit parmi Ses sujets ! Et c'est bien aux pieux que revient le dernier mot ! Et paix sur toi et sur tous nos adeptes et que la miséricorde de Dieu et sa bénédiction vous recouvrent et que la prière de Dieu recouvre Mohammed et sa progéniture !"

Le martyre de l'Imam

Depuis l'âge de 5 ans lorsqu'il avait été convoqué avec son père à Samarra, l'Imam Al Âskary (psl) vécut sous les plus sévères restrictions et dans les prisons les plus inhumaines jusqu'à ce que Dieu eut permis son escalade céleste le 8 rabi'ê 1 de l'année 260 Hijra après avoir été empoisonné sous l'ordre du calife abbasside.

L'Imam Al Âskary (psl) fut enterré à côté de son père à la ville de Samarra où son mausolée reste jusqu'à nos jours comme lieu de visite générale.

Avant de répondre à l'appel du paradis, l'Imam Al Âskary (psl) avait parfaitement accompli sa dernière mission: cacher en lieu sûr son fils El mahdi que tous les adeptes d'Ahlul Bayt attendaient impatiemment.

En effet, malgré toutes les perquisitions du pouvoir abbasside, et malgré le contrôle strict de toutes les femmes de l'Imam afin de tuer tout nouveau né masculin, l'Imam Al Âskary laissa son héritier à l'âge de 5 ans pour prendre en charge la plus grande mission de l'histoire, de l'humanité: faire respecter la loi de Dieu et instaurer la société universelle d'équité.

Paix et prière sur l'Imam Al Âskary et que Dieu facilite l'apparition de son héritier El Mahdi (Dfr).


Le onzième Imam était le fils de l'Imam Ali Al-Naqi. Il s'appelait Hassan. Durant la dernière partie de sa vie, il a habité dans un lieu appelé 'Askar (armée), dans cette ville de Samarrâ', et c'est pour cette raison qu'on l'a surnommé l'Imam Al-Hassan Al-'Askari. Il est né à Médine en l'an 232 de l'Hégire, et il a accédé à l'Imamat à l'âge de vingt-deux ans. Son Imamat a duré six ans. Il est mort en 260 de l'Hégire et a été inhumé à côté du tombeau de son père à Samarrâ', dans un endroit nommé Al-'Askariyayn, devenu depuis un lieu de Ziyarah (action de visiter en vue de rendre hommage au défunt et de prier sur lui) pour leurs adeptes.

Les califes abbassides considéraient les descendants de l'Imam Ali comme leurs rivaux pour le Califat. Comme les Saints Imams appartenaient à la Famille du Prophète et de l'Imam Ali et que leurs qualités marquantes conduisaient les Musulmans épris de vérité et de justice à considérer ces guides vertueux comme étant plus dignes que tous autres pour la direction de la Ummah, l'appareil califal était toujours sur ses gardes, craignant à tout moment une révolte ou un soulèvement contre le pouvoir en place.

Nous avons vu dans le cas des autres Imams, combien les califes les surveillaient de près. En ce qui concerne l'Imam Al-'Askari la pression et la surveillance ont atteint leur comble car l'appareil califal avait entendu depuis longtemps que de nombreux hadiths attribués au Saint Prophète parlaient du neuvième descendant de l'Imam Al-Hussayn, soit le fils de l'Imam Al-Hassan Al-'Askari, et que les vrais aadeptes de l'Islam considéraient le douzième Imam comme étant en question, et celui qui se soulèverait contre l'oppression et l'injustice pour remplir le monde d'équité et de justice.

Les Imams de la Chi'ah (les partisans de la ligne de l'Imam Ali) disaient souvent que leur gouvernement sera établi par Al-Mahdi Promis qui mettra fin à l'oppression et à l'injustice.

C'est pourquoi, dès que l'appareil califal s'est aperçu que c'était Al-Hassan Al-'Askari qui est devenu le onzième Imam, après la mort du dixième Imam, il a redoublé de vigilance, au point que toute personne qui entrait chez l'Imam ou sortait de chez lui était tenue sous haute surveillance et suivie de très près. C'est pour cette raison que le douzième Imam s'est abstenu d'apparaître en public, même pendant son enfance et su vivant de son père. Seules les personnes qui avaient l'entière confiance de son père avaient l'habitude de le voir. La plupart des amis très sûrs du onzième Imam et ses repésentants avaient pour but de fermer la voie d'éventuels futurs faux représentants à l'Imamat d'une part, de ne laisser aucun doute sur l'existence du douzième Imam, le fils de l'Imam Al-'Askari, d'autre part.

Parfois, la surveillance de l'Imam Al-Hassan Al-'Askari devenait plus sévère, puisqu'on le gardait carrément en prison. Toutefois, les geôliers et leur entourage étaient si favorablement impressionnés par la pureté, la sincérité, la piété, l'honnêteté et la spiritualité de l'Imam qu'ils devenaient eux-même pieux et vertueux.

L'Imam occupait une position si élevée aux yeux du public que même ses ennemis étaient obligés de le louanger.

A l'époque, Ahmed Ibn 'Ubaidullah a été nommé par le calife, administrateur des Awqâf (biens de mainmorte) à Qom. Son père était ministre du calife. Un jour, alors qu'il était assis avec quelques amis et que les notables de Samarrâ' étaient en pleine discussion, il a dit : "Parmi les Sayyid (titre de noblesse donnéaux descendants du Prophète) alawites (de Ali, les descendants de l'Imam Ali - Ali Ibn Abi Tâlib), je ne connais personne qui puisse égaler Al-Hassan Al-'Askari. Il est sans égal en matière de savoir, de sagesse, de retenue, de majesté, de grandeux, de chasteté, de modestie, de noblesse, de sobriété, de piété, de dignité et de magnanimité. Tout le monde, y compris le calife, les dirigeants et les fils aînés de la nation, lui témoigne un repect extraordinaire."

L'Ima Al-Naqi avait un frère qui s'appelait Ja'far le Menteur, parce qu'il avait prétendu faussement à l'Imamat. Comme l'Imam Al-Mahdi, le fils de l'Imam Al-Hassan Al-'Askari, était caché au moment de la mort de ce dernier, et que la plupart des gens n'étaient pas au courant de son existence, Ja'far a profité de l'occasion pour se présenter comme le successeur de son frère, et s'est efforcé de défendre sa cause par différents moyens.

Un jour, il a vu le ministre du calife et lui a fait l'offre de lui payer vingt mille dinars en or par année q'il consentait à le reconnaître formellement comme étant le successeur de son père et de son frère. Le ministre l'a renvoyé en lui disant : "Idiot ! Les califes ont dégainé leur sabre et brandi leur fouet pour écarter de ton père et de ton frère leurs partisans, mais il n'ont pas réussi. Ils ont essayé de les amener à leur désobéir, mais sans succès. Maintenant, si les adeptes de ton père et de ton frère consentaient à te reconnaître comme Imam, tu n'aurais pas besoin d'en voir un confirmation d'une autre partie. Et si à leurs yeux tu n'es pas Imam, tu n'auras jamais ce titre, même si le calife t'y aidait.

Voici quelques paroles de l'Imam Al-Hassan Al-'Askari :

Ne vous perdez pas dans des disputes et des discussions interminable, car cela diminuerait votre mérite ; et ne plaisantez pas trop, car cela en conduirait d'autres à ouvrir leur bouche avant vous.

Celui qui donne un conseil à son frère sans la foi de façon discrète l'aura orné, mais s'il le conseille en présence d'autrui, il l'aura humilié et dégradé.

Chaque dose a des limites. Si elle dépasse ces limites, elle devient nuisible. La générosité par exemple a des limites. Si elle les excède, elle devient extravagante. L'attention a des limites. Si ces limites sont dépassées, elle devient peur. L'économie dans les dépenses a des limite, si elle va au-delà de ces limites, elle devient mesquinerie. La bravoure a des limites, si elle les dépasse, elle devient impétuosité et témérité.

La meilleure façon de se former est la suivante : on ne doit pas aimer pour les autres ce que n'aime pas pour soi-même.

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