La médisance
A propos de la médisance: (source bostani)
La Médisance (ghîbah)(278)
La médisance est plus grave que l'adultère (....) Car celui qui commet l' adultère pourrait être pardonné par Allah, s'il Lui demande pardon, tandis que le médisant, même s'il demande le Pardon divin, Allah ne lui pardonne pas tant qu'il n'aura pas obtenu le pardon de la victime de sa médisance.(279)
Evoquez les qualités de vos morts et oubliez leurs défauts.(280)
Si tu veux évoquer les défauts d'autrui, rappelle-toi les tiens d'abord.(281)
Savez-vous ce qu'est la ghîbah? C'est le fait d'évoquer quelque chose de votre frère (musulman), qu'il déteste (que vous évoquiez).(282)
S'asseoir dans la mosquée en attendant (l'heure de) la Prière est un acte d'adoration, à condition qu'on ne commette pas une médisance (pendant cette attente).(283)
La médisance a, sur la religion du Musulman, un effet destructeur plus rapide que l' akalati (la gangrène) dans ses entrailles.(284)
Le feu dans la sécheresse n'a pas un effet destructeur plus rapide que l'effet destructeur de la médisance dans (sur) les bons actes de l'adorateur.(285)
La ghîbah consiste à évoquer le défaut effectif de ton frère (musulman), et si tu lui attribuais un défaut qu'il n'a pas, tu commettrais le buhtân (la calomnie).(286)
Evitez la médisance, elle est digne des chiens de l'Enfer (...). Est menteur quiconque prétend être de naissance légitime (fils légitime) alors qu'il mange la chair des gens par la médisance.(287)
* Lorsqu'un homme fut lapidé pour adultère, quelqu'un qui assistait à la scène dit à son compagnon: «Le voilà tué comme un chien». Lorsque les deux hommes quittèrent la scène le Prophète (P) les accompagna. Chemin faisant, ils virent un cadavre en décomposition. Le Prophète (P) leur dit: «Mangez-en». Etonnés, les deux hommes s'exclamèrent: «O Messager d'Allah! Comment! Manger un cadavre en décomposition!». Le Prophète (P) leur répondit:
«Ce que vous avez lancé contre votre frère (l'homme lapidé) est encore plus puant que ceci».(288)
Quiconque médit de son frère (musulman) et dévoile ses défauts (ou tout ce qui est intime ou qu'il aime cacher), le premier pas qu'il fera l'amènera en Enfer et Allah dévoilera ses défauts devant toutes les créatures.(289)
Quiconque médit d'un Musulman, son jeûne sera nul et son wudhû' (ablution) aboli. De plus il se présentera le Jour du Jugement, en exhalant une odeur nauséabonde qui indispose les gens sur place. Et s'il mourait avant de s'être repenti, il serait mort comme quelqu'un qui aurait légalisé ce qu'Allah - IL est Puissant et Très-Haut - a interdit.(290)
La nuit de mon Ascension je suis passé par un groupe de gens qui se déchiraient le visage avec leurs ongles. J'ai demandé alors: «O Jibrâ'îl (l'Archange Gabriel)! Qui sont ces gens ?» Il a répondu: «Ce sont ceux qui médisaient des gens et entamaient leur honneur».(291)
O vous assemblée de ceux qui avez accepté l'Islam du bout des lèvres et sans que la foi n'entre dans le cur! Ne blâmez pas les Musulmans ni ne recherchez leurs défauts, autrement quiconque recherche leurs défauts, Allah recherchera ses défauts et le mettra à nu, même dans sa propre maison.(292)
Un dirham qu'un homme gagne par la pratique de l'intérêt usuraire est un péché plus grave que trente-six actes d'adultère. Or, attaquer l'honneur d'un Musulman équivaut au plus haut degré de la pratique de l'usure.(293)
(Gagner, même une toute petite somme d'argent dans l'usure est déjà un péché très grave, plus grave que le péché d'adultère commis trente-six fois. Que dire alors de l'usure pratiquée sous sa forme la plus grave! ? Or, le fait d'entamer l'honneur d'un Musulman (la médisance) équivaut justement à la pratique de l'usure sous sa forme la plus grave).
Le Jour du Jugement on amènera quelqu'un devant le Seigneur -IL est Puissant et Très-Haut - et on lui remettra son livre de Compte. Il le regardera et n'y voyant pas mentionner les bonnes actions qu'il aura accomplies dans sa vie terrestre, objectera: «O Mon Dieu! Ce n'est pas mon livre, car je n'y vois pas mes bonnes actions» ; on lui répondra alors: «Ton Seigneur ne se trompe point ni n'oublie rien. Mais ta bonne action a été effacée par ta médisance (contre les gens)». Puis on amènera un autre et on lui remettra son livre, dans lequel il verra figurer beaucoup d'actes de piété qui ne sont pas les siens. Aussi objectera-t-il: «O Mon Dieu! Ce n'est pas mon livre, car je n'ai pas accompli tous ces actes de piété!». On lui répondra alors: «Untel a médit de toi, et de ce fait, ses bonnes actions ont été transférées à toi».(294)
La plus vile mécréance, c'est lorsqu'un homme entend un mot de son frère musulman et qu'il le retient afin de s'en servir pour le dénoncer. De telles gens sont immoraux.(295)
Quiconque entend quelqu'un médire d'un frère (musulman) dans une séance et défend ce dernier (désapprouve publiquement la médisance dont est victime son frère), Allah le défendra contre mille sortes de mal dans ce monde et dans l'Au-delà. Mais s'il s'abstient de le défendre tout en étant à même de le faire, il aura commis un péché équivalant à soixante-dix fois le péché commis par le médisant lui-même.(296)
O 'Alî! Quiconque entend une médisance contre un frère musulman et s'abstient de le défendre tout en étant capable de le défendre, Allah l'abandonne à son sort dans ce monde et dans l'Au-delà.(297)