L' hypertension
DEFINITION:
1 - Généralités
L’hypertension artérielle est définie comme une élévation de la pression du sang dans les artères, par rapport à une valeur dite “normale”, établie par de nombreux comités scientifiques à travers le monde.
L’unité de pression actuellement établie est le millimètre de mercure (mmHg), tant que le mercure n’a pas disparu du matériel de mesure de pression artérielle. (remplacement du mercure prévu par la commission sanitaire européenne).
2 - Pressions artérielles minimales et maximales (diastolique et systolique)
La pression artérielle se décompose classiquement en pression artérielle maximale (systolique) et minimale (diastolique). Pour cette raison, la lecture de la pression artérielle se fait toujours à l’aide de 2 chiffres, la pression artérielle systolique et diastolique: par exemple 12/7 signifie 120 millimètres de Mercure pour la pression artérielle maximale (systolique) et 70 millimètres de Mercure pour la pression artérielle minimale (diastolique).
3 - Au-delà de 14/9, un sujet est hypertendu
Actuellement, la valeur de pression artérielle à partir de laquelle est définie l’hypertension artérielle est de 140 millimètres de mercure (14 dans le langage courant) pour la pression artérielle systolique (maxima) et de 90 millimètres de Mercure (9 dans le langage courant) pour la pression artérielle diastolique (minima).
Cette définition est très générale car, comme mentionné dans un autre chapitre, la valeur de référence varie selon les situations.
Aspects nutritionnels et prévention de l'hypertension artérielle ou comment bien manger ?
Le PNNS (Programme National Nutrition Santé) recommande de :
- Diminuer la consommation d'acides gras saturés (AGS) présents dans le beurre, les fromages, les pâtisseries, le lard...
- De privilégier les acides gras poly insaturés (AGPI) présents dans les poissons, les noix, le soja, les germes de blé, le maïs...
- De conserver la consommation d'acides gras mono insaturés (AGMI) présents dans les olives, les noisettes, les avocats...
- AGS : augmentent le mauvais cholestérol
- AGPI : baissent le taux du bon et du mauvais cholestérol
- AGMI : abaissent le taux du mauvais cholestérol sans diminuer le taux du bon cholestérol.
- LDL (Low Density Lipoprotein) : mauvais cholestérol (formation de la plaque d'athérome)
- HDL (High Density Lipoprotein) : bon cholesterol
- VLDL (Very Low Density Lipoprotein)
Sel ou pas sel :
Hypertendus ou pas, les français consomment trop de sel !
Le Ministère de la Santé a émis une série de mesures réglementaires à l'attention des industriels de l'agroalimentaire.
Objectif : réduire la consommation de sel de 20% sur 5 ans.
Comment faire ?
- Réduire l'ajout de sel pendant la préparation de plats
- Proscrire l'adjonction de sel systématique sur les plats à table
- Diminuer la consommation de plats cuisinés industriellement, prêts à l'emploi, viandes et poissons fumés, charcuterie.
Une diminution d'au moins 50 mmol de sel par jour (soit environ 2,3 grammes) signifie une baisse de la pression artérielle susceptible de diminuer l'incidence des accidents vasculaires cérébraux et des accidents coronariens (selon les recommandations du groupe de travail de l'AFSSA « sel : valeur repère »).
En cas d'hypertension modérée, on préconise généralement une réduction de la consommation de sel jusqu'à une valeur de 5 à 6 grammes de sel par jour au maximum.
Il n'est pas recommandé non plus de proscrire toute consommation de sel. Par exemple, la sudation entraîne une perte hydrique accompagnée d'une perte de sel et lors d'efforts ou dans des périodes de forte chaleur, la sudation augmente et la perte en sel est augmentée. Certaines pathologies rénales entraînent une perte de sel anormalement élevée chez les patients atteints.
Le médecin est à même de dire à un patient s'il est nécessaire d'éliminer le sel de son alimentation.
Le potassium :
Un régime riche en potassium atténuerait l'augmentation de la pression artérielle induite par la charge sodée. Il est ainsi conseillé de consommer des aliments riches en potassium tels que les fruits (agrumes, bananes...), les légumes, sauf contre indication du médecin.
(Source : http://spiral.univ-lyon1.fr)
Alcool et café :
La consommation régulière d'alcool élève la pression artérielle de façon dose-dépendante (augmentation proportionnelle à la dose). Il est donc recommandé de ne pas boire d'alcool en cas d'hypertension. La consommation de café à forte dose entraîne également une augmentation de la pression artérielle.
(Source : http://spiral.univ-lyon1.fr)