Les effets de la drogue.
Les drogues sont naturellement consommées pour leurs effets mais leur usage présente toujours des risques et des dangers. Les raisons pour lesquelles chacun peut être amené à consommer des drogues diffèrent pour chaque individu, son histoire, son état de santé, son environnement familial : La consommation de ces produits procure un plaisir ou un soulagement immédiat, qui ne sont pas toujours contrôlés. Mais cette consommation expose aussi à des risques et des dangers pour la santé et le comportement social. Elle peut également entraîner des accidents parfois graves. Elle peut dans la plupart des cas conduire à la dépendance. Nous parlerons ici des effets recherchés par le consommateur. Comme nous l'avons dit, ils dépendent du produit utilisé, mais aussi de la sensibilité et de l’état physique et psychique du consommateur, ainsi que de l’environnement dans lequel il se trouve au moment de la consommation. Les effets varient donc selon la nature de la drogue, nous l’avons vu précédemment dans le "classement des drogues selon leurs effets", pour mémoire : Rappelons que certaines drogues peuvent, selon la dose absorbée et le contexte d’utilisation, présenter des effets de plusieurs catégories, c’est par exemple le cas du cannabis. Le consommateur, selon son désir, pourra donc à volonté : L’éventail des possibilités et de l’intensité des effets est donc particulièrement large. L’accoutumance lors de consommations répétées a pour conséquence de diminuer les effets, ce qui pousse à augmenter progressivement les doses et conduit ensuite à la dépendance. Le potentiel de nuisance ne dépend que de la drogue, c’est sa capacité de nuisance possible envers le consommateur ou son entourage. Chaque drogue présente un potentiel de nuisance dans trois domaines : Potentiel intoxicant : Chaque drogue présente à des degrés divers un potentiel intoxicant somatique (physique), c'est-à-dire capable de léser certains organes, pouvant aller jusqu'à la mort par overdose pour certaines d’entre elles, et un potentiel intoxicant psychique. Potentiel agressogène : Propre des produits stimulants qui suppriment les inhibitions et donnent un sentiment de toute-puissance, mais aussi de l'alcool et de certains produits dopants. Il conduit à surestimer ses capacités et son appréciation du danger et à passer à l'acte d'où les actes de violence (agressions, violences conjugales et familiales) et les accidents (accidents de la route, professionnels ou domestiques). Potentiel addictif : C’est la propriété des drogues de conduire à la dépendance. Le potentiel addictif est variable selon les drogues, en puissance et rapidité d'installation, mais toujours présent. Très rapide pour le tabac, le crack, la méthamphétamine et les opiacés, il se manifeste plus ou moins vite avec les autres drogues (cocaïne, benzodiazépines, cannabis) en fonction du mode de consommation et de l'état psychique de l'usager. En ce qui concerne les hallucinogènes, on ne peut parler de dépendance car il serait impossible de vivre en permanence avec les effets produits par leur consommation. On peut le résumer dans le tableau suivant : Légende : * faible, ** moyen, *** fort, ??? peu étudié Les dangers et les risques varient d'une drogue à l'autre selon son potentiel de nuisance et sont de différentes natures. Comme les effets, ils dépendent aussi de la sensibilité du consommateur, de son état physique et psychique. On recensera : On peut résumer ces dangers dans le tableau suivant : Légende : * faible, ** moyen, *** fort, ??? peu étudié Le risque somatique C'est la capacité pour la drogue à léser certains organes (foie ou système nerveux pour l'alcool, destruction des neurones pour l'ecstasy, cancer pour le tabac ou le cannabis, etc.) et à induire des maladies. Il est résumé dans le tableau suivant : Légende : * faible, ** moyen, *** fort, ??? peu étudié Le risque psychique Ce sont les troubles psychiques temporaires ou durables, plus ou moins graves : Les risques temporaires apparaissent au moment de la consommation ou peu après. Ils incluent : modification de l'humeur, anxiété, dépression, crises d'angoisse et de panique, perte de contrôle de soi, troubles du comportement, délire, épisodes psychotiques, troubles de la personnalité, paranoïa. Les troubles, s'ils sont répétés, deviennent durables et peuvent conduire à des affections psychiatriques graves : dépression, psychose, paranoïa ou schizophrénie chroniques. Le risque maternel et fœtal Consommées par une femme enceinte, les drogues, pour la plupart, traversent le placenta et atteignent le fœtus. Elles ont alors un effet délétère aussi bien sur le déroulement de la grossesse que sur l’enfant à naître. Elles entraînent : fausse couche, mort in utero, accouchement prématuré, malformations du foetus, mort subite du nourrisson, retard de croissance, anomalies mentales. Les conséquences peuvent être immédiates ou n’apparaître et être détectées que plusieurs mois ou même plusieurs années plus tard notamment en ce qui concerne la croissance de l’enfant ou les anomalies mentales. Il faut remarquer qu’une dose absorbée considérée comme faible pour la mère peut s’avérer très forte pour un fœtus dont la masse corporelle est infiniment moindre. A noter : Le risque social Toute consommation de drogue induit un risque social. Il peut être ponctuel ou durable selon la quantité consommée et le niveau de dépendance. Il inclut : échec scolaire professionnel et familial, isolement, marginalisation, exclusion sociale, violences, accidents Ce risque peut apparaître dès la première consommation. Il s'agit essentiellement des risques d'accident : accidents de la route, accidents domestiques, accidents professionnels mais également des risques de violence souvent exprimée en violence conjugale ou violence familiale envers les enfants. Un accident, selon sa gravité, peut entraîner des blessures et un handicap à vie pour les autres ou pour soi-même ainsi que des dommages à réparer et à payer durant des années, voire une vie entière. Lié à la répétition des consommations et particulièrement à la dépendance, il inclut : Tous ces produits, s'ils procurent à court terme un plaisir ou un soulagement, sont dangereux à court, moyen et long terme pour la santé physique et psychique et généralement perturbateurs de la vie sociale. Pour quelques instants de plaisir, ils peuvent conduire à la dépendance et à des années d'enfer.
Introduction
Ces effets, risques et dangers varient selon les produits utilisés, mais aussi selon l'usage qui en est fait, selon la sensibilité, l’état physique et psychique du consommateur et selon les circonstances de la consommation.
Les effets
Par exemple un cachet d’ecstasy n’aura pas tout a fait le même effet s’il est pris au cours d’une rave-party, environnement bruyant et agité, ou chez soi, seul, en couple ou avec des amis.
Ces produits entraînent une sensation de détente, de bien-être et de rêve ainsi parfois qu'une perte d'inhibition.
Ces produits favorisent temporairement un état d'éveil et d'excitation et masquent la fatigue. Ils induisent un sentiment fallacieux d'assurance et de contrôle de soi. L'effet est généralement suivi d'un état d'épuisement et de dépression.
Ces produits provoquent une perturbation de la perception de l'environnement et de la réalité : modifications de la perception du temps et de l'espace, sensibilité exacerbée aux couleurs et aux sons, confusion des sens (on "voit les sons" ou on "entend les images").
Potentiel de nuisance des drogues
Les effets et les dangers qu’il génère sont variables d’une drogue à l’autre mais ils dépendent aussi du consommateur, de sa sensibilité et de son état physique et psychique.
Les risques correspondants sont détaillés ci-après.
Cette dépendance peut être physique et/ou psychique
Alcool (si abus)
Tabac
Cannabis
Cocaïne
Héroïne
Produits dopants
selon produit
selon produit
Ecstasy
Hallucinogènes
Les dangers et les risques
Alcool (si abus)
Tabac
Cannabis
Cocaïne
Héroïne
Produits dopants
Ecstasy
Hallucinogènes
Alcool
Tabac
Cannabis
Cocaïne
Héroïne
(dents)
Ecstasy
Hallucinogènes
Les effets les plus marqués sont produits par les hallucinogènes (LSD, champignons, etc. ). L'alcool, le cannabis, les opiacés et les amphétamines en ont également à un degré dépendant de la quantité consommée et du mode de consommation.
Particulièrement en cas de consommation d'héroïne, cette dépendance nécessite un sevrage médical strictement contrôlé sous peine d'entraîner des souffrances insupportables pour le foetus ou le nouveau-né et des risques parfois graves.
Il est souvent lié aux effets immédiats de la drogue comme l'ivresse alcoolique ou cannabique, ou la perturbation des perceptions visuelles ou auditives, ou le sentiment d'invulnérabilité induit par les stimulants.
En conclusion
La dépendance Physique
La drogue a un effet bien plus puissant que celui du chocolat . Elle ne se contente pas de provoquer le plaisir, elle perturbe profondément les mécanismes profonds de notre organisme.
C 'est au niveau des neurones que le dérèglement se passe. Par eux, le cerveau est informé de tout ce qui se passe dans et hors de notre corps. C'est là en effet que transitent toutes sortes de messages lumière, sons, odeurs ....
Ils sont connectés l'un à l'autre mais restent séparés par une petite fente : la fente synaptique. Là, selon le message à émettre au cerveau, le neurone émetteur envoie différentes substances chimiques vers le neurone récepteur. C'est là qu'interviennent les drogues . Il y a bon nombre de cas de figure :
Envoyée par le neurone émetteur , 1' information ( transitée par une molécule , la dopamine ) rejoint le neurone récepteur , puis retourne au neurone émetteur. La cocaïne , elle , bloque la dopamine dans le neurone récepteur, ce qui entraîne une surchauffe.
Les amphétamines, comme la cocaïne ,entraînent une surchauffe mais ,en plus, déclenchent une émission de dopamine en grandes quantités,excitant à outrance le neurone récepteur . Cette excitation peut se prolonger pendant des heures , d' où l'impression de qualités physiques et intellectuelles décuplées.
L 'héroïne, quand à elle , prend la place des dopamines dans le neurone émetteur. Ainsi, saturés et leurrés, les neurones racontent n'importe quoi au cerveau : "tout va très bien à tous les étages ". L' héroïnomane plane ainsi dans un bien-être artificiel.
La consommation de drogues (héroïne , coco, amphés..) finit par diminuer la sensibilité des neurones . Alors , pour obtenir les mêmes effets ,les toxicomanes doivent augmenter les doses . Cette escalade peut mener a la mort par surdose .
Mais plus généralement, la prise de drogues va dérégler petit a petit certaines fonctions du corps . C'est particulièrement vrai pour 1 ' héroïne : la respiration se fait plus lente , le sommeil vient plus vite, l'intestin se constipe et le sens de la douleur disparaît , plus rarement en cas de grosse prise certains sens disparaissent temporairement .
Aussi, quand la prise d 'héroïne cesse, le corps réclame sa drogue : respiration accélérée , insomnies, diarrhées, violentes douleurs : 1'héroïne ayant pris ses quartiers dans le corps du drogué , la production des endorphines ( molécules anti-douleur eux aussi remplacés par 1' héroïne sur le neurone récepteur) a cessé . L 'organisme dépend désormais de la drogue pour réguler les transmissions des messages de douleur vers le cerveau C 'est pourquoi 1héroïnomane en manque souffre beaucoup , ce qui l'incite à en reprendre d' urgence sa drogue pour calmer son corps .
Contrairement à ce que l' on croit , il est possible de d'en sortir.