Imam Muhamad Bakir as
Muhammad al-Bāqir Imams of Shi'a Islam |
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Rank | Fifth Twelver/Musta‘lī Imām Fourth Nizārī Imām |
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Name | Muhammad ibn ‘Alī ibn Husayn |
Kunya | Abu Ja‘far[1] |
Birth | 1st Rajab 57 AH ≈ 676 C.E. |
Death | 7th Dhu al-Hijjah 114 AH ≈ 743 C.E. |
Birthplace | Madīnah |
Buried | Jannatul Baqī‘, Madīnah |
Life Duration | Before Imamate: 37 years (57 - 94 AH) - 3 years with his grandfather Imām Husayn - 34 years alongside his father Imām as-Sajjād Imamate: 19 years (94 - 114 AH) |
Titles | *al-Bāqir (Arabic for Revealer) *Besinci Ali (Turkish for Fifth Ali) |
Epouse(s) | Umm Farwah Umm Hakīm bint Usayd ibn al-Mughīrā al-Thaqafī |
Father | ‘Alī ibn Husayn |
Mother | Fātimah bint al-Hasan ibn ‘Alī |
Children | Ja‘far as-Sādiq, Ibrahīm,[2] ‘Alī,[3] ‘Abdullāh,[4] Zaynab,[5] Umm Salamah[6] |
Ali · Hasan · Husayn |
Abû Ja`far Muhammad ben `Alî al-Bâqir (676-732) (أبو جعفر محمد بن علي الباقر) surnommé Baqir, il est né en à Médine. Il succéda à son père `Alî Zayn al-`Âbidîn comme cinquième imâm duodécimain en 713. Selon la tradition chiite, il est mort empoisonné par Ibrahim ibn Walid ibn `Abd Allah neveu du calife omeyyade Hichâm. Il est enterré à Médine au cimetière d’al-Baqî à côté de son père et de l'oncle de ce dernier Hassan.
Histoire [modifier]
Muhammad al-Bâqir était présent lors des événements de Kerbela en 680.
La succession de `Alî Zayn al-`Âbidîn, fut disputée entre deux frères, Muhammad al-Bâqir et Zayd ben `Alî. Le second prétendait que l'on ne peut être imâm que si l'on se déclare publiquement, et Muhammad al-Bâqir ne voulait pas se déclarer publiquement imâm. Il objecta à son frère que leur père `Alî Zayn al-`Âbidîn ne s'était pas déclaré publiquement et qu'il n'en avait pas moins été imâm. Finalement les imâmites récusèrent Zayd car il avait déclaré reconnaître la légitimité de l'imamat de `Umar et `Uthman, ce que les chiites rigoureux refusent[1].
Au cours de son règne comme imâm il vit se succéder six califes omeyyades. Son frère Zayd fomenta une révolte contre le pouvoir omeyyade à Koufa. Cette instabilité combinée avec le fait que de nombreux chiites se rendaient à Médine, donna la possibilité de disséminer la foi chiite dans tout le monde musulman. Les chiites comptèrent alors dans leurs rangs de nombreux et d’illustres savants.
L'Imam Mohammad Ibn Ali Bâqir (le mot Bâqir signifie celui qui coupe et dissèque les sciences, un titre que le Prophète lui donna) fils du quatrième Imam, est né en 57/675. Alors âgé de quatre ans, il était présent à l'événement de Karbala. Après son père, par Ordre divin et décret de ses prédécesseurs, il devint Imam. Il mourut en l'an 114/732, empoisonné, selon certaines traditions chi’ites, par Ibrahim Ibn Walid Ibn Abdallah, le neveu de Hishâm, le calife omeyyade.
Pendant l'imamat du cinquième Imam et en conséquence des injustices perpétrées par les omeyyades, des révoltes et des guerres éclatèrent chaque jour quelque part dans le monde islamique. De plus, des querelles à l'intérieur de la famille omeyyade elle même occupèrent le califat et laissèrent un peu de liberté aux membres de la famille du Prophète. Par ailleurs, la tragédie de Karbala et l'oppression subie par la famille du Prophète dont le quatrième Imam était le symbole vivant, attirèrent beaucoup de musulmans vers les Imams. Ces facteurs permirent au peuple et surtout aux chi’ites d'aller en grand nombre à Médine rejoindre le cinquième Imam. Certaines conditions qui n'avaient jamais existé sous ses prédécesseurs, se présentèrent au cinquième Imam pour répandre les vérités relatives à l'Islam et aux sciences
de la famille du Prophète. La preuve en est les innombrables traditions attribuées au cinquième Imam et le grand nombre d'hommes illustres et de savants shiites formés par lui dans les différentes sciences islamiques. Ces noms sont enregistrés dans les biographies des hommes célèbres de l'Islam.
SON ENFANCE
L'Imam Mohammed Ibn Ali dit al Baqr (as) est né le 1er Rajab de l'an 57 de l'Hégire.
Son surnom était al Baqr (le pourfendeur de Science). Il est le fils de Zayn al abidine (as).
Mohammed al Baqr (as) avait 4 ans lors de la tragédie de Karbala, il fut donc avec son père
Zayn al bidine (as) parmi les rescapés. Après son père, par Ordre, il devint le 5ème Imam de la Sainte descendance du prophète Mohammed (sas).
D'après la citation d'un grand compagnon nommé Jabir ibn Abdallah, le prophète(sas) aurait dit en désignant al Hussein(as) :
"De celui-ci naîtra Ali qui sera appelé le jour du jugement l'ornement des adorateurs(Zayn al abidine) et de lui naîtra alors un garçon qui pourfendra la Science(al Baqr) ! Alors Jabir, si tu le rencontre passe lui mon Salam."
C'est donc sur les dires du prophète (sas) que bien plus tard le surnom d'al Baqr sera donné au 5ème Imam (as).
SA MORALE
L'Imam al Baqr (as) vécut 35 années au côté de son père Zayn al abidine (as) et resta 18 ans Imam des musulmans par la suite.
Il fut tout comme ses prédécesseurs un modèle parfait sur tous les plans et maîtrisa toutes les épreuves également, son mode de vie était simple à une époque où la luxure avait englouti tous les notables arabes, ce qui rajoute une excellence particulière à son détachement du matérialisme régnant.
Il tenait également comme ses prédécesseurs à travailler lui-même, par ses propres mains dans les champs. C'est certainement afin de donner l'exemple à tous les musulmans de l'époque qui devenaient oisifs et paresseux.
Les Omeyyades avaient propagés certaines valeurs sociales qui tentaient de convaincre que le travail manuel des notables arabes portait atteinte au rang de ceux-ci. L’Imam (as) fut toujours en opposition avec cela et montrait donc le bon exemple.
Un notable de l'époque nommé Mohammed ibn al Mounkader relate lui-même son entrevue avec l’Imam (as).
Un jour, je vis Mohammed ibn Ali al Baqr (as) travaillant dans les champs et je me suis indigné auprès de lui. Je trouvais indigne qu'un notable de Qoraïch puisse travailler de la sorte.
L’Imam (as) me fit comprendre que toutes tâches étaient une forme d'adoration (ibada) et grâce à lui, je compris cela, mais il me fit également comprendre l'importance de l'autosuffisance, afin de ne jamais dépendre d'un pouvoir auxquels ont devra se rallier suite à cette dépendance, cela même si nos convictions divergent.
Ibn al Mounkader dut son changement de moralité grâce à sa rencontre avec l'Imam Mohammed al Baqr (as).
LE POURFENDEUR DE SCIENCES
Lorsque l'Imam al Baqr(as) prit sa place dans la Mosquée de Médine afin d'y enseigner les préceptes de l'Islam authentique de son aïeul, le Saint prophète Mohammed(sas), il habitua les musulmans aux longs récits de Hadiths et à la récitation du Saint Coran. Cette attitude fut l'inauguration d'une page nouvelle dans l'histoire des sciences musulmanes, celle attitude prit le nom d'enseignement multidisciplinaire.
L'Imam al Baqr (as) "réhabilita" le système d'enseignement propre à celui de ses grands-parents, Mohammed (sas) et Ali (as).
Tous suivaient avec attention les enseignements de l'Imam, y compris les gens hostiles aux Ahloul Bayt (as) qui ne se privaient pas de récolter ces précieuses informations.
L’Imam (as) ne refusait jamais un demandeur de Science même s'il savait que cette personne ne le méritait pas; et l'histoire nous rapporte plusieurs scènes qui décrivent les fruits de ce comportement magnanime.
Entre autres, nous pouvons citer le récit d'un homme syrien qui assistait aux cours d'al Baqr (as) tout en affirmant ouvertement son mépris des Ahloul Bayt (as). Ce syrien assistait aux cours avec une insolence particulièrement rude.
Un jour cet homme tomba malade et l’Imam (as) lui rendit visite lui-même et lui proposa le traitement médical qui lui rendit la santé. Après son rétablissement, le syrien devint l'un des partisans des Ahloul Bayt (as).
A cette époque, beaucoup de fils d'anciens compagnons du prophète (sas) prétendaient détenir la Science alors que bien souvent, ils n'en avaient pas la compétence. Pourtant, sans avoir les qualités requissent, beaucoup volèrent imiter l'Imam al Baqr (as) dans cette démarche d'enseignement publique aux gens.
L'un d'entre eux, Abdallah ibn OUmar ibn al Khatab fut un jour bloqué par une question à laquelle il ne sut répondre. Embêté, il indiqua l’Imam (as) à celui qui lui avait posé la question pour qu'il reçoive une réponse.
Quand il reçut la réponse, ibn OUmar lui dit :
"Ce sont les enfants d'une famille à laquelle on a fait tout comprendre."
Tout comme ses prédécesseurs, l'Imam al Baqr (as) avait une personnalité pouvant parfaitement représenter la religion d'Allah face à ses interlocuteurs d'autres religions ou types de pensées.
Bien qu'il furent sous la pression des Omeyyades, l'Imam al Baqr (as) et son fils Ja'far as-Sadeq (as) firent un voyage en Syrie, ce qui permettra à de nombreux Syriens restés Chrétiens d'entrevoir une approche de l'Islam et parfois une conversion.
Le récit qui suit témoigne de cela.
L’Imam (as) et son fils arrivèrent en ville et voyant une foule de Chrétien attendre devant une porte, ils se demandèrent de quoi s'agissait-il ?
On leur dit que ces Chrétiens attendaient la sortie de leur grand Prêtre qu'ils ne voyaient qu'une seule fois par an pour lui poser des questions.
L’Imam (as) attendit parmi la foule la sortie du grand Prêtre. Le Patriarche Chrétien remarqua directement que l’Imam (as) ne faisait pas partie des siens et lui demanda s'il était Chrétien ou Musulman. L’Imam (as) lui répondit qu'il était musulman.
Le Prêtre voulut alors tester al Baqr (as) afin de savoir s'il était un ignorant ou un Savant. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour qu'il s'aperçoive qui il avait devant lui.
Conscient qu'il était devant un grand Savant, le Prêtre décida de le rédiculiser en lui posant quelques questions, ceci pour réconforter son assistance Chrétienne devenue de plus en plus fragile depuis l'avènement de l'Islam.
Le Prêtre : "Comment pouvez-vous prétendre que les gens du paradis boiront et mangeront sans devoir uriner par la suite ?"
L’Imam (as) : "Le foetus dans le ventre de sa mère est également nourri sans qu'il n'extériorise quelque chose !"
Le Prêtre : " Connais-tu un moment qui ne soit ni du jour, ni de la nuit ?"
L’Imam (as) : "Entre le commencement de l'aube et le lever du soleil, c'est là que le malade se calme et que le veilleur s'endort !"
Le Prêtre : "Parle-moi de 2 personnes qui naissent le même jour et meurent le même jour, mais l'âge de l'un est de 150 ans à sa mort et l'âge de l'autre n'est que de 50 ans à sa mort ?"
L’Imam (as) : "Il s'agit d'Ouzeyr et son frère, lorsque Ouzeyr avait 25 ans, il passa près d'un village ravagé et dit alors Comment Allah va-t-Il redonner la vie à celui-ci après sa mort ?" Allah voulut qu'il meurt pendant 100 ans puis il l'a ressuscité et retrouva son frère âgé et vécurent encore 25 ans ensemble"
§*Ou comme celui qui passait dans par un village désert et dévasté : ‹Comment Allah va-t-Il redonner la vie à celui-ci après sa mort ? › dit-il. Allah donc le fit mourir et le garda ainsi pendant cent ans. Puis Il le ressuscita en disant : ‹Combien de temps as-tu demeuré ainsi ? › ‹Je suis resté un jour, dit l'autre, ou une partie de la journée.› ‹Non ! dit Allah, tu es resté cent ans...*§ SOURATE al Baquara verset n°259
Le Patriarche Chrétien resta étonné et se rendit vraiment compte alors à qui il avait à faire, car il pensait que seuls les Patriarches avaient accès à ces secrets. Il se convertit à l'Islam peu de temps après ainsi que de nombreux Chrétiens.
Nombreux furent les Savants Chiites formés par l'Imam al Baqr (as). Ces Savants sont aujourd'hui encore pris en référence par les Savants actuels.
LA MORT DE L’IMAM (as)
Malgré son désintéressement total vis-à-vis du pouvoir et sa ferveur à la propagation de l'Islam loin de la politique, le Calife Omeyyade de l'époque ordonna son empoisonnement tout comme il avait déjà ordonné l'empoisonnement du père de l'Imam(as), l'Imam Zayn al abidine(as). Pour ce faire, le Calife Hisham confia cet acte d'injustice à son propre neveu Ibrahim ibn Walid ibn Abdallah.
L’Imam (as) mourut à l'âge de 57 ans en l'an 114 de l'Hégire. Son Imamat durât 18 ans.
QUELQUES PAROLES DE L'IMAM MOHAMMED AL BAQR (as)
-Nul croyant ne voit son coeur touché par l'orgueil sans que sa raison ('aql) n'en soit diminuée.
-Pour Allah, un Savant qui fait profiter de sa Science vaut mieux que mille adorateurs; pour Ibliss (le diable), la mort d'un Savant est préférable à la mort de 70 adorateurs.
-Si tu es lésé, ne lèse personne.
-Si on te trahi, ne trahis personne.
-Si on te contredits, ne te mets pas en colère.
-Si on te fait éloge, ne te réjouis pas.
-Si tu es déneigé, ne t'affole pas.
As-Salam alayk ya ibno Rassoulillah(sas)