AVC
Accident vasculaire cérébral (AVC):
Un accident vasculaire cérébral (AVC), parfois appelé « attaque cérébrale », est un déficit neurologique soudain d'origine vasculaire (problème de la circulation du sang).
Les AVC sont parfois liés à une mauvaise hygiène de vie (tabagisme, obésité), mais ils peuvent aussi survenir du fait de l'hérédité et de certaines maladies spécifiques (hypertension artérielle, hypercholestérolémie, fibrillation auriculaire, troubles de la coagulation sanguine).
L'âge moyen de survenue est de soixante-dix ans, mais un AVC peut se produire à tout âge. Les AVC représentent la majorité des causes d'hémiplégie récente et frappent environ 100 000 sujets par an, en France. Ils peuvent aussi se traduire , beaucoup plus rarement, par une crise convulsive ou un état de confusion mentale, apparemment isolés.
Signes d'un AVC
Six signes caractéristiques peuvent survenir (pas nécessairement tous) :
- perte de la force d'un bras, d'une jambe, de la moitié de la face ou de la totalité d'un côté du corps (hémiplégie) ; on observe fréquemment une déviation de la bouche;
- perte de la sensibilité d'un bras, d'une jambe, de la face ou de tout le côté d'un corps ;
- difficulté soudaine à trouver les mots ou à les exprimer : les phrases ou les mots sont incompréhensibles (aphasie);
trouble soudain de l'équilibre et de la marche, qui peut conduire à la chute ;
- perte soudaine de la vision d'un œil ;
- maux de tête violents et intenses.
Ces signes peuvent avoir une autre cause, par exemple une tumeur au cerveau, une intoxication, un œdème cérébral ou un traumatisme crânien. Une des caractéristiques des AVC est que ces signes apparaissent de manière soudaine ; cependant, ils sont souvent négligés, minimisés lorsqu'ils sont brefs ; dans certains cas, on peut avoir l'impression que la personne est saoûle. Dans les cas les plus graves, la victime perd conscience (coma).
Quelle que soit la cause de ces signes (AVC ou autre), il s'agit d'une urgence vitale qui doit être traitée le plus rapidement possible. Il importe donc d'avoir un diagnostic médical immédiat lorsqu'un de ces signes survient, en appelant les urgences médicales (en France, composer le 15 pour avoir le Samu, ou dans l'Union Européenne le 112). Tout retard dans le traitement peut conduire à des séquelles importantes (paralysie) voire au décès.
L'accident vasculaire cérébral peut être transitoire (AIT) avec retour rapide à l'état normal, sans séquelles (c'est à dire en moins d'une heure). Le déficit peut être au contraire permanent. On parle alors d' accident vasculaire cérébral constitué (AIC).
Mécanisme
Les AVC sont classés en accidents ischémiques et en accidents hémorragiques.
Les accidents ischémiques sont dûs à l'occlusion d'une artère cérébrale ou à destination cérébrale (carotides ou artères vertébrales). Elle entraîne un infarctus cérébral (appelé également ramolissement cérébral). Le mécanisme de cette occlusion est le plus souvent soit un athérome obstructif, soit un caillot (de formation locale ou par embolie, dans ce cas, le plus souvent d'origine cardiaque), mais d'autres causes peuvent exister : déchirure de la paroi de l'artère (dissection), compression par une tumeur. Le déficit concerne un territoire bien défini du cerveau : il est dit systématisé.
Les accidents hémorragiques sont le plus souvent dûs à la rupture d'un anévrisme d'une artère cérébrale, cette dernière étant fragilisée par de l'athérome, une hypertension artérielle ou une malformation de naissance (congénitale). Le cerveau est alors comprimé par l'hématome ou par la dilatation des ventricules. Le déficit est par conséquent plus diffus.
Le ramolissement cérébral, d'origine ischémique, peut se compliquer secondairement d'une saignement au niveau de la lésion : on parle alors de ramollissement hémorragique.
Diagnostic - detecter et confimer la maladie
La tomodensitométrie cérébrale
Le scanner retrouve en général un aspect normal dans les premières heures de l'infarctus du cerveau. Plus tard, des modifications apparaîtront au stade de séquelles. L'intérêt du scanner est d'éliminer les autres diagnostics et spécialement l'hémorragie cérébrale qui mime les mêmes symptômes, le traitement étant radicalement différent. Il faut devant la suspicion d'un AVC pratiquer un scanner systématiquement pour déterminer s'il s'agit d'un infarctus (traitement : fluidifier le sang) ou d'une hémorragie (ne pas fluidifier le sang). L'IRM est plus précise lorsque cet examen est possible. En pratique, l'accès au scanner est plus rapide et le temps d'examen est plus court.
L'IRM
L'IRM a révolutionné le diagnostic de l'accident vasculaire cérébral. En effet, la réalisation d’une séquence spéciale, la diffusion, permet de faire le diagnostic de l’AVC ischémique dans les minutes qui suivent l’arrêt de l’oxygénation d’une zone du cerveau. D’autre part, sans injecter un produit de contraste, il est possible par une séquence angiographique de visualiser le vaisseau occlus à l’origine de l’accident.
Principes du traitement
Une hospitalisation reste, dans tous les cas, nécessaire. Des phénomènes différents peuvent produire les mêmes symptômes, mais le traitement à appliquer diffère fortement. Ce n'est donc qu'avec un scanner et, si possible, une IRM, qu'un spécialiste peut déterminer la cause exacte, et donc pouvoir seulement ensuite appliquer rapidement le traitement adéquat. Dans le cas d'un caillot et si le diagnostic est fait de manière très précoce, il consiste en l'injection d'un produit qui va dissoudre le caillot (ou « thrombolyse » ou fibrinolyse). C'est un traitement d'autant plus efficace qu'il est donné tôt (on ne le propose plus au-delà de 3 heures après le début des symptômes). La thrombolyse ne concerne que le cas des infarctus cérébraux, et ne doit en aucun cas être donnée par erreur aux autres formes d'AVC, c'est pourquoi il faut s'assurer de la cause exacte avant de l'appliquer.
Formes cliniques
- Accident ischémique constitué (ou infarctus cérébral)
- Accident ischémique transitoire
- Hémorragie méningée
- Lacune cérébrale
- Hémorragie intra-cérébrale
- Thrombophlébite cérébrale