Les dangers du tabac
Fumer : les dangers de la cigarette
"Le tabac, c'est tabou, on en viendra tous à bout !" (Le Pari)
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le tabac est la deuxième plus grande cause de mortalité dans le monde. On sait parfaitement que la moitié des fumeurs réguliers aujourd'hui, environ 650 millions de personnes, finiront par mourir du tabagisme. Il est tout aussi alarmant de constater que des centaines de milliers de personnes qui n'ont jamais fumé meurent chaque année de maladies dues à l'inhalation de la fumée des autres.Ainsi, fumer implique aussi la santé de son entourage, celui que l'on côtoie tous les jours, au travail, chez nous et dans les lieux publics. En effet, la moitié des fumeurs consommant plus de 15 cigarettes par jour meurent d'une maladie liée au tabac et des milliers de fumeurs passifs en décédent tous les ans.
Enfin, on l'évoque peu mais 5 millions d'hectares de forêts sont détruits chaque année pour sécher le tabac...
Le tabagisme
Le tabagisme, c'est la consommation abusive de tabac mais aussi l'ensemble de troubles physiologiques et psychiques, voire l'intoxication provoqués par l'abus du tabac. Celui-ci est dorénavant sans aucun doute responsable d'une diminution significative de la durée de vie. Nous re-préciserons ici que dans l'état actuel des connaissances scientifiques, nous n'avons qu'une seule vie...Quelques chiffres...
Dans le monde, durant le XXème siècle, le tabac a entraîné la mort de 100 millions de personnes et ce nombre risque de s'élever à 1 milliard pour le XXIème siècle si les comportements n'évoluent pas (OFDT, 2005). Le tabac est actuellement responsable du décès d'un adulte sur 10 (soit environ 5 millions de morts par an). Si le tabagisme continue sur sa lancée actuelle, il provoquera environ 10 millions de morts par an d'ici à 2020 selon l'OMS.En Europe, près de 500 000 personnes meurent chaque année prématurément de maladies liées à la consommation de tabac, selon les déclarations de David Byrne commissaire à la Santé et à la Protection des consommateurs.
En France, ce sont quelque 66 000 personnes qui meurent chaque année des conséquences du tabac (soit plus de 10% des décés) dont 27 000 par un cancer du poumon (85% sont dus au tabac) selon la ligue nationale contre le cancer.
Pour un fumeur sur quatre, la perte moyenne d'espérance de vie est de vingt ans et se solde par une mort avant 65 ans, selon une étude de l'Observatoire régional de santé d'Ile-de-France.
La France compte environ 15 millions de fumeurs et ce sont les jeunes entre 20 et 25 ans qui fument le plus (48% de la classe d'âge selon l'OFDT).
Par rapport à un non-fumeur, le risque de cancer d’un fumeur est multiplié par :
- 10 pour le poumon et le pharynx
- 7 pour le pharynx
- 4 pour la bouche et l’oesophage
- 2 pour la vessie.
L'apparition du cancer survient en général après 15 à 20 ans d’exposition à la fumée du tabac.
Les conséquences
L’usage du tabac entraîne en moyenne une diminution de la vie de :- 2 à 3 ans pour 10 cigarettes par jour
- 5 à 7 ans pour 20 cigarettes par jour
- 8 à 10 ans pour 40 cigarettes par jour
- les cancers de la trachée, des bronches et du poumon, aussi appelés cancers bronchiques
- la bronchite chronique et les maladies pulmonaires obstructives
- les cancers des lèvres, de la cavité buccale et du pharynx, de l'oesophage, et du larynx.
Ainsi, on constate une augmentation préoccupante du nombre de cancers du poumon chez des fumeurs de moins de 40 ans. En France, la mortalité par cancer du poumon continue à augmenter de façon préoccupante, surtout au dessous de 40 ans, en particulier chez la femme.
En France, les femmes, surtout les jeunes, fument de plus en plus comme en Angleterre et aux USA, où la fréquence des cancers du poumon est maintenant la même chez les femmes que chez les hommes; on commence à fumer de plus en plus jeune: 26 % dès 12/14 ans et 58 % dès 15/16 ans.
Enfin, les ophtalmologistes attestent que la nicotine est :
- un facteur responsable d'une diminution de la vision centrale
- une source de cataracte précoce
- une cause de glaucome.
Chaque cigarette fumée abrège la vie de 11 minutes
Selon une étude publiée par Le British Medical Journal, chaque cigarette fumée réduit la vie de onze minutes. Des chercheurs de l'Université de Bristol sont parvenus à ce résultat en prenant en compte dans leurs calculs d'une part les différences observées d'espérance de vie des hommes fumeurs et non-fumeurs, d'autre part les dernières données démographiques concernant la population masculine anglaise et écossaise. Ils rapportent avoir trouvé une différence de 6,5 ans dans l'espérance de vie entre fumeurs et non-fumeurs. Sachant que le nombre annuel moyen de cigarettes consommé est estimé à 5772 (soit un peu moins d'un paquet par jour), les auteurs ont calculé que si un homme fume à partir de 17 ans et jusqu'à sa mort à l'âge de 71 ans, il consommera au total 311.688 cigarettes au cours de sa vie. Un simple calcul permet ainsi de déterminer que chaque cigarette contribue à raccourcir la vie de 11 minutes. Pour mieux illustrer leur propos, ces chercheurs précisent que fumer un paquet de 20 cigarettes, c'est abréger sa vie de 3 heures et 40 minutes, ce qui équivaut à voir un "très long film (par exemple, Titanic), deux matchs de football, faire un voyage entre Londres et Paris en Eurostar, aller au café, courir le marathon de Londres, avoir une expérience sexuelle tantrique ". Voilà encore de quoi faire réfléchir…" (Shaw et al 2000).Des enquêtes dans le monde entier
En 1952, deux épidémiologistes anglais, DOLL et HILL, eurent l'idée d'interroger dans les hôpitaux 600 malades atteints d'un cancer du poumon et 600 autres (de même âge et sexe) hospitalisés pour d'autres maladies. 96 % du premier groupe étaient ou avaient été des fumeurs, contre seulement 80 % dans le second groupe c'est sur cette différence qu'on soupçonne pour la première fois la cigarette. Depuis des enquêtes effectuées dans tous les pays industrialisés ont confirmé le rapport tabac/cancer.L'une des plus célèbres porta sur l'ensemble des médecins anglais (environ 40 000 personnes). La mortalité par cancer du poumon était 17 fois plus élevée chez les fumeurs de cigarettes, que chez ceux qui avaient déclaré ne pas fumer.
Aux U.S.A. pour la première fois en 1985, les décès par cancer du poumon ont dépassé ceux par cancer du sein chez les femmes âgées de 55 à 74 ans.
En Angleterre, la proportion des cancers mortels de la vessie dus au tabac est passée entre 1945 et 1970 chez les hommes de 50% à 85% et chez les femmes de 4% à 27%.
Vous êtes informé...
C'est le moment d' arrêter de fumer:
Entre loi anti-tabac, normes d’étiquetage imposées, molécules de sevrage performantes, aides de la sécurité sociale, médecines douces efficaces et maintenant cigarette électronique, arrêter de fumer est à la portée de tous les fumeurs. Et si c’était le moment pour vous de dire non à la cigarette ?
Aimée, à la mode puis détestée, la cigarette est aujourd’hui traquée par l’État. Priorité nationale, de nombreux moyens d’action sont mis en place. Outre les augmentations de prix imposées aux fabricants, la mauvaise publicité, les contraintes d’étiquetage et les interdictions de fumer dans les lieux publiques ; un effort financier a été mis en place par les services de la santé publique.
Depuis le début de l’année, 50 euros sont remboursés par la sécurité sociale pour prendre en charge le sevrage tabagique sur prescription médicale. Cependant les solutions antitabac restent assez chères : un traitement complet tourne autour de 130 euros minimum. Les produits concernés par cette mesure sont les substituts nicotiniques et le Champix, le dernier-né des médicaments antitabac.
Le Champix, solution-miracle ?
Sorti en février, ce nouveau remède affiche des taux de réussite très encourageants : 30% de maintien d’abstinence pendant un an alors que les patchs et autres gommes à mâcher n’affichent que 20% de réussite. Concrètement, le principe actif qui est la varenicline agit sur les récepteurs nicotiniques : il bloque alors la sensation de plaisir produite par la cigarette ce qui donne naturellement envie d’arrêter au fumeur puisqu’il ne ressent plus aucun bien-être.
Bien que les effets secondaires soient identiques aux autres remèdes antitabac à savoir la prise de poids, les maux de tête et les risques d’insomnies, le côté « positif » de ce médicament est qu’il n’entraîne pas de risque de dépression, contrairement à son concurrent direct, le Zyban.
Les medecines et méthodes douces
D’autres traitements qui sont aussi à la mode : les méthodes douces.
- La thalassothérapie est très appréciée (et de plus en plus par les hommes). Pourquoi ? Un argument imparable : la nicotine est soluble dans l’eau de mer. En plus d’un programme de soins et de massages, des substituts peuvent être administrés.
- L’acupuncture, l’auriculothérapie (la réflexologie appliquée à l’oreille externe), l’hypnose sont quant à elles des méthodes qui ont aussi la côte.
- L’homéopathie de son côté s’en sort très bien puisque les résultats sont égaux à ceux du champix et que le coût total pour un traitement sur-mesure se résume à 20 euros.
Cependant même si toutes ces méthodes ont l’air de bien fonctionner la plus efficace est sans nul doute la prise en charge du fumeur par un tabacologue. Ces consultations personnalisées se développent de plus en plus et plus particulièrement en milieu hospitalier. Environ 520 lieux peuvent accueillir les fumeurs partout en France, ces structures sont mieux organisées qu’auparavant et plus accessibles. Le suivi du traitement est régulier et sur-mesure, il offre donc de bonnes chances de réussite.
Un futur vaccin antitabac ?
Généralement, la plupart des fumeurs tentent de s’arrêter de fumer seuls avec ou sans substituts (60% des tentatives) mais ce n’est malheureusement pas une des meilleures tactiques puisque 5% uniquement réussissent durablement.
Les spécialistes se sont quant à eux fixé une date buttoir pour la sortie d’un futur vaccin aux environs de 2009. Ce sera le premier vaccin antitabac. Actuellement, ce remède-miracle se développe dans une atmosphère ultra confidentielle et les études intermédiaires déjà testées sur les souris sont encourageantes. Il reste à évaluer à long terme les effets provoqués sur l’homme par les anticorps produits et les effets secondaires.
La cigarette électronique
La cigarette électronique ou l’e-cigarette sont les noms génériques désignant des générateurs d’aérosol dont la forme rappelle celle de la cigarette, et servant à délivrer à leurs utilisateurs de la fumée artificielle aromatisée contenant ou non de la nicotine. D’autres appareils électroniques à fumer existent comme : le e-cigare et la e-pipe. (source wikipedia).
Commercialisée depuis peu, principalement sur Internet, l’« e-cigarette » a pour objectif d’aider les fumeurs à se débarrasser définitivement du tabac sans créer de rupture brutale avec leurs habitudes. Cependant, pour certains médecins, cette solution n’a pas été prouvée sans risque, notamment à cause du Propylene Glycol (que l’on retrouve aussi dans l’anti-gel pour voiture) que contient le produit contenu dans les cartouches.
La science avance à grands pas et plus de 15 millions de fumeurs sont concernés par ces résultats.
À suivre…
- Pour aller plus loin, je vous recommande cet article Wikipédia : Méthodes d’arrêt du tabagisme.
Quelques chiffres pour terminer :
- 4 000 : nombre de substances toxiques inhalé par cigarette.
- 120 euros : prix minimum pour 3 mois de traitement de sevrage avec patch.
- 180 euros : prix minimum pour 3 mois de traitement de sevrage Champix.
- 60 000 décès par an (56 000 pour les hommes et 4 000 pour les femmes), soit un décès sur neuf.
- Le tabac tue trois fois plus de gens que l’alcool, le sida, la drogue, les accidents de voiture, les homicides, la maladie de la vache folle et les suicides, tous additionnés.
- 11 % : taux d’augmentation par les fabricants américains de la quantité de nicotine dans les cigarettes au cours des sept dernières années.
- 0 825 309 310 : le numéro de téléphone de Tabac info service.
MAJ : Luc, viens de me présenter son blog : Un air neuf, que je vous recommande pour aller plus loin sur le sujet. Il a souligner le fait que mon billet était essentiellement orienté vers les solutions médicamenteuses alors qu’il existait bien d’autres méthodes, comme le sport par exemple et je le remercie pour ce complément d’information.