Imam Ali as
Abū al-H̩asan ʿAlī ibn Abī T̩ālib (en arabe : أبو الحسن علي بن أبي طالب, en persan علی پسر ابو طالب), souvent désigné simplement par son prénom ʿAlī est le fils d'Abû Tâlib, oncle du prophète de l'islam Mahomet, qui l'a élevé et protégé comme son propre fils, après la mort de son grand-père ‘Abd al-Mottalib. Il est né vers 600 à la Mecque, dix ans avant le début de la mission prophétique de Mahomet. À l'âge de six ans, il quitta la maison de son père pour se mettre sous la protection de Mahomet. Il a été à la fois le cousin, le frère spirituel, le disciple et le gendre de Mahomet en épousant sa fille Fâtima née de sa première épouse Khadija en 622.
Il a été le quatrième calife de l'islam (656-661). ‘Alî a été le premier et le père de tous les imâms. Il fut le père de Hasan et de Hussein.
Son nom signifie « élevé ». En Afrique noire, on trouve la forme Alioune.
Biographie [modifier]
‘Alî a été le premier à adhérer à la nouvelle religion prêchée par Mahomet (le premier homme après Khadija selon la tradition chiites). Il est resté en compagnie de ce dernier durant tout son ministère, y compris à Médine. Il a participé aux mêmes guerres que Mahomet, excepté à la bataille de Tabûk car il avait décidé de remplacer celui-ci . Lors de la bataille de Uhud Mahomet lui a donné son sabre Dhû'l-fikar (Zulfikar) :
Cependant ‘Alî ayant pris le sabre et se jetant dans la lutte, le prophète le vit combattre avec fougue, frapper avec Dhû'l-fikar en avant, en arrière, à droite et à gauche. Un quraychite s'étant présenté devant lui, se couvrant de son bouclier, ‘Alî le frappa de façon que le sabre pénétra à travers le bouclier et le casque, fendit la tête de cet homme et traversa son corps jusqu'à la poitrine. Le prophète, en voyant cet exploit, dit : Il n'y a pas de sabre comme Dhû'l-fikar, et il n'y a pas de héros comme ‘Alî[1] »
À la mort de Mahomet en 632, vint la question de la succession du calife ; l' auto proclamation d' Abu Bakr puis Omar en 634. Après l'assassinat du troisième calife Uthman en 656, il accèda au pouvoir mais se heurta à des revendications pour appliquer la loi du Talion aux assassins de Uthman. Parmi eux, Aïcha la veuve de Mahomet alliée à deux prétendants, Talha et Al-Zulbayr, qu'il vainquit près de Basra à la bataille du chameau (656).
Lors de la bataille de Siffin (657), il doit affronter le gouverneur de Damas Mu‘âwîya membre de la famille de ‘Uthman. Alors qu'il avait l'avantage, il accepte l'idée d'un arbitrage, mais celui-ci tourne en sa défaveur. Il est remplacé par Mu‘âwîya, qui devient le premier calife omeyyade en 661. ‘Alî conserve néanmoins un certain pouvoir et se replie dans la ville de Koufa dont il avait fait sa capitale.
Parmi ses fidèles, certains lui reprochèrent d'avoir accepté de se soumettre à un arbitrage humain et quittèrent ses rangs, on les appellera les Kharidjites (les sortants). Plus tard, ils entrèrent ouvertement en rébellion contre ‘Alî qui les vainquit à la bataille de Nahrawan (658). Décidés à venger leurs morts, les Kharijites firent assassiner ‘Alî en janvier 661, devant la porte d'entrée de la mosquée de Koufa par l'un des leurs nommé Abdul rahman Ibn Muldjam. On estime qu'‘Alî avait alors 62 ou 63 ans. En même temps, ce fut Omar qui a été assassiné par Abou Lola en pleine prière.
‘Alî reste cependant un personnage emblématique dans l'histoire musulmane, empreint d'un charisme incontestable. La plupart des chaînes de transmission dans la doctrine ésotérique soufie (sunnites) remontent à ‘Alî qui est par ailleurs considéré par les chiîtes comme détenteur des secrets divins et de la signification ésotérique de l'islam, qui lui seraient transmis par Mahomet.
‘Alî est également considéré comme le maître de la rhétorique arabe. Il est l'auteur de nombreuses citations, sermons et réflexions qui ont été recueillis et écrits en un ouvrage, le Nahj Al Balagha (La Voie de l'éloquence), qui reste par son très haut niveau d'éloquence arabe, après le Coran et la hadith, une référence dans la littérature arabe.
La tombe d'‘Alî [modifier]
Le personnage d'‘Alî jouit d'une grande popularité dans le monde musulman, mais il est surtout vénéré par les chiites en tant que premier imam. Son mausolée, qui fait l'objet d'une grande dévotion lors des pèlerinages chiites, se trouve dans la ville de Nadjaf, fortement endommagé par la troisième guerre du golfe.
De nombreux chiites croient qu'‘Alî ne voulait pas que l'on connaisse l'emplacement exact de sa tombe de peur que ses ennemis ne la profanent. L'emplacement de cette tombe sur le site de la ville de Nadjaf, a été révélé plus tard.
- Une histoire raconte que le calife Harun ar-Rachid lors d'une chasse aurait découvert un tumulus dont ses chiens refusaient de s'approcher. Les habitants de la région lui auraient dit que c'était la tombe d'‘Alî.
- Une autre histoire raconte que le secret s'était transmis de père en fils et que l'imam Ja'far as-Sadiq dit au calife où se trouvait cette tombe.
- Une tradition d'origine afghane voudrait que le corps d'‘Alî fut transporté et enterré à Mazar-e-Charif dans la Mosquée bleue Rawze-i-Sharif.
Précédé par | Abû Hasan ‘Alî ben Abî Talib | Suivi par | ||||
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‘Uthman |
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Muawiya Ier (Omeyyades) | ||||
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Hasan ben `Alî |
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Imam Ali (as),
Nom : Ali Naissance : Durant cet évènement, le Prophète Mohammad (as) était hors de Makkà et à son retour, trois jours plus tard, est allé au Kaaba. Le verrou s’est ouvert et il prit l’enfant de Fatima bint Asad et c’est là que Imam Ali (as) ouvrit ses yeux pour la première fois. La mère d’Imam Ali (as) l’avait appelé Haidar et Asad, mais le Prophète l’a nommé ALI (as) disant que c’était un nom venant d’Allah. Aussitôt après la naissance d’Imam Ali (as), le Prophète l’a pris chez lui pour l’élever comme son propre fils. Le Prophète le nourrissait, le lavait et l’habillait. Plus tard, l’Imam a dit : "J’étais encore un jeune enfant quand le Prophète me prit de mes parents. Je me suis attaché à lui. Chaque jour un nouvel aspect de son caractère m’éclairait et je l’acceptais et le suivais comme un ordre". Sa Personnalité : Imam Ali (as) a répondu :" Puis-je me rafraîchir quand autour de moi des centaines sont allongés, blessés et mourrant de soif. Au lieu de m’apporter une boisson, servez-en à quelques hommes blessés". Qambar dit :" Ils sont tous nos ennemis". Imam a répondu :" Qambar ! Soit, mais ce sont des êtres humains, assistez-les". Imam Ali (as) avait deux serviteurs : Qambar et Saïd. Après le martyr de notre Imam, Qambar dit qu’il avait très rarement l’opportunité de servir son Mawla. Il dit qu’Imam faisait lui-même tous ses travaux, même laver ses propres linges et les raccommoder, si nécessaire. Il tirerait lui-même l’eau du puits. Imam Ali (as) leur donnait de la bonne nourriture et linge alors que lui-même mangeait et s’habillait comme un pauvre. C’est seulement après son "Shahadàt" que le monde pût savoir qu’il s’occupait d’un lépreux le visitant chaque jour, le nourrissant et soignant ses plaies. Quand le lépreux apprit la mort d’Imam, il mourut sur place. Durant la guerre, aucun ne pouvait rivaliser son courage et son expertise. Il fut le héros de toutes les batailles de l’Islam. Les Trois phases de la vie d’Imam(as) : 1-Vingt trois ans de lutte pour l’établissement d’un système islamique. Le Martyre. Ce sont ceux qui croient que tous les croyants sont de même position et qu’aucun ne doit exercer une autorité sur un autre. Ils ont bâti leur credo avec "Là hukm illa Allah" (Aucun jugement sauf celui d’Allah). Ils croient qu’il ne devrait pas y avoir d’Imam (leader) ou de Kalife et aucune allégeance ne doit être formulée vers un être humain. Ils se sont formés après la bataille de Siffine où ils ont blâmé Imam Ali (as) d’accepter un jugement humain et donner une chance à l’ennemi (Mouàwiyà) de se redresser. Imam (as) leur a indiqué qu’ils étaient dans l'erreur (péché) car eux ont refusé de continuer à se battre contre Mouàwiyà quand ils ont vu le Coran sur les lances et il n’avait plus le choix que de rappeler Maliki Ashtart qui était sur le point de gagner une victoire complète. Les Kharéjites qui avaient fuit vers Makkà et voulant venger leurs morts tombés à Nahrwàne, ont comploté d’assassiner Imam Ali (as), Mouàwiyà et Amr bin Aass. Les trois les plus décidés d’entre eux se sont portés volontaires : Ils ont choisi le 19 Ramadan 40 après héjiri pour leurs forfaits en jurant qu’ils accompliraient leur mission ou qu’ils périraient. Bourk bin Abd Allah, à son arrivée à Damas le jour convenu a mis au point son plan pour poignarder et tuer Mouàwyià, mais son arme (sabre) s’est glissé et Mouàwyià fut seulement blessé. Bourk fut attrapé, torturé et tué. Abdou Rahman bin Mouljim arriva à Kouffa comme prévu. Là, il tomba amoureux d’une femme appelé Qoutouam qui haïssait Imam Ali (as) (son père et frère ont été tué par Imam Ali pour l’Islam). Elle était très belle et accepta de se marier avec Abdou Rahman bin Mouljim sur trois conditions : Même si Abdou Rahman est venu à Kouffa pour tuer Imam Ali (as), ceci stimula sa détermination. Qoutouam, pour aider Abdou Rahman a demandé à deux hommes de sa tribu de l’assister. Imam Ali (as) avait prophétisé sa mort plusieurs jours auparavant. Le Prophète l’avait également prophétisé et avait dit :" Ô Ali, je vois devant mes yeux ta barbe couverte de sang de ton front". Imam Ali (as) le dit qu’il était mauvais de dormir face à terre et qu’il avait un sabre sous ses vêtements qu’il allait l’utiliser pour de mauvaises intentions. Dans la confusion, ibn Mouljim s’est enfui. Imam a fini son second soujoud et demanda à Imam Hassan (as) de terminer la prière. Il prononça les mots " Fouztou birabbil Kaaba" (Le Seigneur de la Kaaba m’a couronné de succès). Le meurtrier fut attrapé et emmené devant Imam Ali (as). Quand Imam a vu les cordes attachant ibn Mouljim trop serrées, il ordonna qu’elles soient rendues moins serrées et dit aux musulmans de le traiter humainement. En entendent cela, ibn Mouljim commença à pleurer ; Imam l’a dit : "Il est trop tard pour se repentir. Est-ce que j’étais un mauvais Imam ou un gouverneur injuste ? Il a ordonné qu’ibn Mouljim ne soit pas torturé. Imam Ali (as) a été emmené chez lui et quand il a vu le lumière du jour il dit :" Ô jour ! Tu pourras témoigner que jamais de la vie de Ali, tu ne m’as trouvé endormi alors que tu te levais".
Quelques Hadiths tirés de Târîkh al-Kholafâ', de Jalâl-ul-Dîn As-Suyûtî Concernant les mérites de Ali (as) 1. Ahmad Ibn Hanbal dit : "Ce qui nous a été transmis concernant les mérites de Ali, n'a été égalé par les mérites d'aucun des Compagnons du Messager de Dieu". (A1-Hâkim)
23. Citant Sa`d Ibn Abî Waqqas, Muslim relate que lorsque le verset : "Venez ! Appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, etc." (Sourate Âle `Imrân, verset 61) fut révélé, le Messager de Dieu convoqua Ali (as), Fâtimah, al-Hassan et al-Hussayn et dit : "Ô Mon Dieu ! Ils sont ma Famille". Il répondit : "Appelle-le". Ali (as) le maudit, et lorsqu'il se retira de l'endroit sa vue l'avait quitté".
50 hadiths de Imam Ali (as)
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