Discours Imam Ali avant son Martyr
Prétends-tu n'être qu'un petit ver,
Alors qu'en toi se cristallise l'univers ?
Ton remède est en toi, mais en as-tu conscience ?
Et ton mal vient de toi, en as-tu clairvoyance ?
extrait d'un recueil de vers attribués à l'Imam Ali (a.s)
« Je suis étonné de la personne qui pense à la nourriture de son ventre mais ne pense pas à la nourriture de son esprit : elle se garde le ventre des repas nuisibles mais ne se garde pas le cœur des choses mortelles. »
L'Imam al-Hassan (a.s)
Safînat ul-Bihâr, vol.2, p.84
L'Émir des croyants, l'Imam Ali (a.s) a dit à son fils, l'Imam Hassan (a.s) (que les bénédictions de Dieu soient sur eux) :
« Désires-tu que je t'apprennes certaines choses afin que tu n'aies aucun besoin de la médecine ? »
L'Imam Hassan a répondu : « Oui. »
L'Émir des croyants lui a dit :
« Ne fais pas le repas sauf au moment où tu as faim ; abandonne ton repas avant d'être complètement rassasié ; mâche bien le repas dans ta bouche ; satisfais tes besoins naturels avant de dormir ; si tu agis ainsi, tu n'auras jamais besoin de médecin. »
Wasâil ul-Shîa, vol.24, p.245
« Ô gens ! Tout être doit rejoindre ce qu'il souhaite éviter en s'enfuyant. La mort est le lieu vers lequel avance la vie. La fuir, c'est la prendre. Combien de jours ai-je passé à rechercher le secret de cette question ? Mais Allah a seulement permis son occultation. Hélas ! Il s'agit d'un savoir précieusement gardé. Quant à mon testament, le voici : pour ce qui est d'Allah, ne Lui associez rien. Et pour ce qui est de Mohammad (que les bénédictions d'Allah soient sur lui et sa famille), ne négligez pas sa sunna. Gardez ces deux piliers et nourrissez le feu de ces deux lampes. Tant que vous ne serez pas divisés, aucun mal ne vous frappera. Chacun d'entre vous porte son propre fardeau. Celui-ci s'est allégé pour les ignorants.
Le Seigneur est bon, la religion est juste, et le guide est savant. J'étais auprès de vous hier, alors que je suis une source de leçon pour vous aujourd'hui et que demain, je vous quitterai. Qu'Allah me pardonne et qu'Il vous pardonne également.
Si le pied reste ferme sur ce terrain glissant, c'est une bonne chose. Mais si le pied glisse, c'est parce que nous sommes sous l'ombrage des branches, le passage des vents et l'ombre des nuages dont les couches sont dispersées dans le ciel et dont les traces ont disparu dans la terre.
J'étais votre voisin. Mon corps vous a tenu compagnie quelques jours, et bientôt, vous ne trouverez qu'un corps vide et inerte après tous ses mouvements, et silencieux après tous ses discours, pour que mon calme, mes yeux fermés et l'inertie de mes membres vous offrent un conseil, car il s'agit là d'un conseil, pour ceux qui en tirent des leçons, plus éloquent qu'un discours et qu'une allocution préparée. Je vous quitte comme celui qui a hâte de retrouver quelqu'un. Demain, vous observerez mes jours, puis mon intérieur vous sera révélé, et vous me comprendrez une fois ma place vacante, une fois qu'un autre l'aura occupée. »
Discours de l'Imam Ali (a.s) avant son martyre
Nahj al-Balâghâ, Discours 149