Imam Mussa Kazim as
Imam Moussa Kàzim (as)
IMAM AL- MOUSSA AL-KADIM
L’Imam Al- Moussâ Al-Kâdim, le septième Imam, était le fils de l’Imam As’Sâdiq. Imam est né en l’an 128 de l’Hégire et a accédé à l’Imamat 20 ans plus tard.
Les événements importants de la vie du septième Imam ont commencé après le martyre de son père.Malgré ces événements, il a assumé le post de l’Imamat. Après le martyre de l’Imam As-Sâdiq, Mansour, le Calife Abbasside a envoyé quelques officiels pour découvrir l’identité du de futur Imam et leur a ordonné de décapiter immédiatement celui qui a accepté le post de l’Imamat. Dans ces circonstances, il était très difficile pour les partisans de pouvoir identifier leur vrai Imam.
Hichâm fils de Sâlim a dit:J’étais dans l’embarras de ne pas savoir qui était mon Imam car j’avais des problèmes dont je voulais lui demander les solutions. Tout d’abord je me suis adressé à Abdullah, le fils aîné de l’Imam As’sâdiq. Je lui ai exposé mes problèmes et il ne pouvait pas me donner des réponses, j’ai compris qu’il n’était pas l’Imam. J’ai continué ma recherche mais j’avais peur d’attirer l’attention des fonctionnaires du Calife. Un jour j’ai vu un homme qui est venu vers moi. Lorsqu’il a fait connaissance avec moi et a appris ce que je cherchais, il m’a amené à la maison de l’Imam et s’est éclipsé immédiatement puis un homme est sorti de la maison et m’a guidé vers l’Imam Al- Moussâ Al-Kâdim. Je lui ai présenté mes problèmes et obtenu des réponses satisfaisantes. De là j’ai compris que il était mon Imam. A la fin l’Imam a dit : Ne divulgue notre entretien à personne car cela pourrait mettre ta vie en danger.
J’ai dit les Chi’ites sont embarrassés. Puis-je vous les présenter?
Il a répondu: Prends beaucoup de précautions. Informe seulement celui qui a fait preuve de maturité et obtiens de lui la promesse de garder ton secret.
J’ai bien écouté son conseil et j’ai amené discrètement quelques compagnons distingués de l’Imam As’Sâdiq chez le septième Imam.
Nous apprenons de cet épisode qu’à l’époque du septième Imam, ses partisans vivaient sous une pression terrible.
Mohammad fils d’Ali a dit:A Nichâpour, Les partisans m’ont confié 30000 dinars, 50000 dirhams et des vêtements pour que j’aille à Médine et que je les mette à la disposition de l’Imam.
D’abord je doive présenter à la personne concernée une lettre cachetée dans laquelle quelques questions sont posées. Ils m’ont donné une énigme et ils m’ont conseillé de ne lui remettre les biens qui m’ont été confiés que si cette personne parvenait à résoudre l’énigme.
Il a ajouté : Je suis arrivé à Médine et je me suis mis à la recherche de l’Imam mais personne n’était parvenue à résoudre cette énigme. J’ai erré dans la ville.Finalement un jeune homme m’a guidé vers la maison de l’Imam Al-Moussâ Al-Kâdim. L’Imam a deviné l’énigme de la lettre .Finalement j’ai trouvé l’Imam puis j’ai donné les biens à lui.
Les dix dernières années du règne de Mansour ont passé ainsi puis douze ans du règne de Mahdi et de Hadi se sont écoulés. Mahdi recevait des rapports défavorables aux activités de l’Imam et il a décidé de mettre l’Imam en prison
PANDANT LA REGNE DE HAROUN
Le Calife a distribué des sommes d’argent entre 2000 et 500 dirhams aux personnes âgées et distinguées de la ville. Lorsqu’il rencontré Moussâ Al-Kâdim .il lui a montré un grand respect et a ordonné à ses fils de le raccompagner lors de son départ en faisant preuve d’une parfaite mission. Lorsque j’ai remarqué tout cet honneur respect à lui. J’en ai demandé la raison.
Hâroun a expliqué : C’est l’Imam des Musulmans, la preuve de Dieu.
J’ai demandé : Mais cette position ne t’appartient-elle pas ?
Il a répondu : Je suis devenu le dirigeant des gens par la force mais leur vrai dirigeant est Moussâ Al-Kâdim .Malgré tout cela, j’ai pris possession de ce titre et par Dieux , même toi qui es mon fils , si tu me disputait le Califat, j’ordonnerais de te décapiter, car le pouvoir ne reconnaît ni père ni fils.
Pendant le même voyage Ma’moûn a appris que son père avait insisté pour que l’Imam ne possède que très peu d’argent. Il a demandé à son père pourquoi il tenait à restreindre les ressources financières de Moussâ Al-Kâdim ?
Il répondit: Mon fils, sois tranquille .S’il venait de posséder de grosses sommes d’argent, il mobiliserait cent mille combattants parmi ses partisans, contre le gouvernement. Il vaut mieux donc pour nous qu’il reste dans la détresse sur le plan financier.
LE PARTISANS DE L’IMAM
Malgré toutes les souffrances et les difficultés, les amis de l’Imam ont gardé leurs relations avec l’Imam. Ses partisans étaient dispersés un peu partout et même dans la cour de Hâroun Ar’Rachîd parmi eux était une personne nommée Ali fils de Yaqtîn qui était le ministre de Hâroun. Toutefois il a maintenu secrètement ses relations avec l’Imam. Il avait l’habitude de rencontrer l’Imam .Un jour il demanda à deux de ses amis de procurer deux chevaux rapides s’approvisionner en vue d’un voyage. Il leur a confié quelques biens et quelques lettres. Il leur a demandé d’aller vite voir l’Imam pour lui remettre ce qu’il leur a confié et revenir. Ils sont donc partis à Médine à toutes vitesse et ne se sont arrêtés pour se reposer qu’une fois, près de Médine puis ils ont repris le voyage. Là, ils ont vu deux cavaliers venant de Médine et ils se sont dirigés vers eux. L’un deux était l’Imam .L’Imam a ouvert les lettres et examiné les biens apportés. L’Imam a écrit les réponse et a apposé sa signature et leur a dit: Retournez vite.
Ils ont dit: Nous sommes à court de provision pour le voyage. Il a jaugé leur provision et dit: Elles sont suffisantes.
Ils ont dit: Mais nous désirons visiter le tombeau du saint Prophète.
L’Imam a dit: C’est fait! L’Imam voulait dire qu’ils retournent sans visiter le tombeau du Prophète car ils ont reçu la récompense spirituelle parce qu’ils ont eu l’attention de le faire.
Ainsi l’Imam a rencontré les représentants d’Ali à l’extérieur de la ville afin que cette rencontre n’attire l’attention de personne. Un jour, Hâroun a envoyé quelques cadeaux comprenant un très beau vêtement à Ali. Ali les a envoyés à Imam. L’Imam les a rends avec ce message: Garde-le pour toi! Il te sera utile
Hâroun a été contrarié .Il a convoqué Ali et lui a dit: où le vêtement que je t’ai offert?
Ali a envoyé quelqu’un pour rapporter ce vêtement. Dès lors Hâroun a eu confiance à Ali, il a puni sévèrement la personne qui lui avait fait un rapport dénonciation sur lui.
LA TORTURE ET SEVERITE
Hâroun a décidé de réserver un traitement plus sévère à l’Imam car l’Imam attirait de plus en plus les gens vers l’Islam. Hâroun s’est efforcé d’obtenir par tous les moyens des informations sur les activités secrètes de l’Imam ; ses fonctionnaires lui envoyaient des rapports continuels .L’un de ces fonctionnaires était une personne distinguée de Médine. Il est allé voir le Calife ayant reçu la promesse d’obtenir une grande somme d’argent, s’il divulguait tous les secrets de l’Imam .Il a envoyé un rapport à Hâroun en y ajoutant accessoirement le commentaire suivant:
Le Calife lui donna pour ce rapport insidieux 200000 dirhams. Il ordonna d’arrêter l’Imam .Il prépara deux chameaux .Il envoya l’un en direction de Bagdad, l’autre en direction de Basorah afin que les gens ne sachent pas où l’Imam a été amené. En fait l’Imam fut conduit à Basora. Il ordonna qu’on ne le garde pas longtemps dans un endroit car il voulait que le lieu de l’Imam était en cachette des autres.
Bien qu’il ait demandé aux gouverneurs de différentes villes de martyriser l’Imam mais ils refusèrent cette demande et répondirent qu’ils ne pouvaient rien parce que tout ce qu’ils savaient de lui, c’était sa piété et sa vertu et ils ne voulaient pas tremper leurs mains dans ce crime odieux.
Finalement cet ordre fut transmis aux geôliers de sa dernière prison. Il a empoisonné discrètement l’Imam et simulait que l’Imam avait une mort naturelle mais l’histoire a gravé le nom de Hâroun comme l’auteur de ce crime.
Quelques Hadiths de l’Imam Al-Moussã Al-Kãdim
قال الامام الکاظِم علیه السلام
مِن اَوجبِ حَق اَخیکَ اَلا تَکتُمهُ شیئا یَنفَعهَ لا مِن دُنیاهُ وَلا مِن آخرتِهِ
L’Imam Al-Moussã Al-Kãdim, les bénédictions de Dieu soient sur lui, a dit:
"Le droit le plus importants que tout croyant doit respecter est qu’il n’évite pas de parler de ce dans quoi se trouve le profits de ce monde et de l’autre monde de son frère en religion."
Bihãr ul-Anwãr/Vol.2/P.75
قال الامام الکاظِم علیه السلام
مَن سَر مُومنا فَبِالله بَدَا وَ بِالنَبِی تَنی وَ بِنا ثلَث
L’Imam Al-Moussâ Al-Kãdim, les bénédictions de Dieu soient sur lui, a dit:
"Celui qui contente un croyant satisfait Dieu en premier, puis le Prophète en second et nous (les gens de la Demeure Prophétique) en troisième."
Bihãr ul-Anwãr/Vol.74/P.314
قال الامام الکاظِم علیه السلام
لَو اَن الناسَ قَصَدوا فی المطعَمِ لاستَقامت اَبدانُهُم
L’Imam Al-Moussâ Al-Kãdim, les bénédictions de Dieu soient sur lui, a dit:
"Si les gens mangent modérément (au repas), leurs corps deviennent plus résistants."
Bihãr ul-Anwãr/Vol.66/P.334
قال الامام الکاظِم علیه السلام
مَثَل الدنیا مَثل الحَیة مَسُها لَین وَفی جَوفها السم القاتلُ یحذرها الرجال ذُوُوا العقولِِِ وَیَهوی اِلیها الصبیان بایدیهم.
L’Imam Al-Moussâ Al-Kãdim, les bénédictions de Dieu soient sur lui, a dit:
"Ce monde ressemble à un serpent dont l’extérieur est doux et dont l’intérieur est empoisonné; les sages évitent un tel serpent alors que les enfant s’en approchent pour le posséder."
Al-Kãfi/Vol.2/P.315
SON ENFANCE
L'Imam Moussa ibn Ja'far dit al Kadzim est né le 7 Safar de l'an 128 de l'Hégire. Son père est l'Imam Ja'far as-Sadeq (as) et sa mère se nommait Hamidah al Berberya, elle était d'origine maghrébine Amazigh.
Durant sa jeunesse, l'Imam al Kadzim (as) passa 20 ans sous l'Imamat de son père Ja’far (as). Son génie inhérent et ses vertus étaient combinés avec les conseils et l'éducation éclairés qu’ils lui avaient enseignés. Il fut entièrement bercé par la connaissance depuis son enfance. Le récit qui va suivre montre combien cette connaissance était large : Un jour abou Hanifa était venu voir l'Imam Ja'far as-Sadeq (as) en sa demeure, afin de le questionner sur un sujet religieux. L'Imam était endormi et ainsi abou Hanifa attendait que l'Imam soit réveillé. Pendant ce temps, Moussa al Kadzim (as), qui n'avait alors que cinq ans sorti et vit abou Hanifa qui pour passer le temps lui demanda son avis en ces termes : " Ô petit-fils du prophète ! Quel est ton avis au sujet des actes d'un homme ? Les fait-ils par lui-même ou les fait-ils parce qu'Allah l'incite à les faire ? " " Ô abou Hanifa, les actes d'un homme pourraient être classés en trois catégories : Premièrement, les actes qu'Allah lui enjoindrait indépendamment de sa volonté. En second lieu, Les actes que l'homme ferait avec l'appuie d'Allah. Troisièmement, les acte que l'homme ferait seul. La logique humaine pourrait faire croire alors que dans les 2 premiers cas Allah pourrait être responsable; mais il n'en est rien. Si la première déduction était vraie, cela voudrait dire qu'Allah pourrait être injuste et pourrait punir les hommes pour des péchés qu'ils n'ont pas commis. Si la deuxième condition était acceptable, cela voudrait dire qu' Allah pourrait être injuste et pourrait punir les hommes pour les crimes dans lesquels il est associé. Mais l'impossibilité de ces deux premières conditions est évidente car Allah ne peut être injuste. Donc, la troisième alternative est que les hommes sont absolument responsables de leurs propres actes. " Abou Hanifa était réputé pour être partisan de la déduction par syllogisme ou analogie, cet entretient avec le jeune Imam (as) lui montra que sa méthode de déduction était fausse.
Exemple de syllogisme : L'Homme est mortel, je suis un homme, déduction je vais mourir. Si cette logique de déduction se vérifie dans ce qui est propre à l'homme, concernant l'Islam et son interprétation c'est loin d'être le cas.
Lorsque Moussa al Kadzim (as) devint Imam, la première décennie il put paisiblement dispenser les préceptes de l'Islam par le biais des enseignements du prophète (sas).
Après cette période, il passa la plupart de son temps en prison selon le bon vouloir du Calife en place.
Moussa al Kadzim(as) a vécu sous les régimes des plus despotiques Califes Abbasides, al Manssour, al Mahdi, et Haroun ar-Rachid connus le plus souvent pour leur gestion tyrannique et cruelle.
Ces despotes ont fait assassiner une multitude de descendants du prophète et les martyrs descendants ou non se comptent par milliers, ils étaient enterrés ou emmurés vivants ou dans le moins pire des cas, mis en prisons durant toute leur vie.
Ces Califes n'avaient aucune pitié ou justice et ils faisaient assassiner ou torturer pour le plaisir qu'ils prenaient des souffrances de leurs victimes.
L'Imam a été préservé de la tyrannie d'al Manssour parce que ce Calife, était occupé avec son projet de construire la nouvelle ville avec de Bagdad. En 157 de l'Hégire, la ville de Bagdad a été construite.
Sa construction fut suivie de la mort de son fondateur al Manssour un an après.
Le frère d'al Manssour lui succédât au Califat, il s'agit d'al Mahdi (quel nom glorieux pour un tel être). Pendant quelques années il est resté indifférent vis-à-vis des activités de propagation de l’Imam (as).
Mais en 164 de l'Hégire, al Mahdi fit un voyage à Médine, il avait déjà entendu parler de la réputation de Moussa al Kadzim (as) mais arrivé il vit que cette réputation était largement surpassée.
Ce qui rallumât la jalousie et l'étincelle de la méchanceté héréditaire envers les Ahloul Bayt (as).
Il fit emmener de force l’Imam (as) à Bagdad et le fit emprisonné. Mais après qu'une année soit passée, il décida que l'emprisonnement de l’Imam (as) avait été une erreur alors, il lui rendit sa liberté.
MORT DE L’IMAM (as)
L'année 170 de l'Hégire, le Calife le plus cruel et le plus tyrannique Haroun ar-Rachid est apparu à la tête du l'empire Abbasside. Ce fut pendant son règne que l’Imam (as) passa la plupart de son temps en prison et malheureusement jusqu'à ce qu'il ait été empoisonné par ordre d'Haroun ar-Rachid.
Cet assassinat eut lieu le 25 Rajab de l'an 183 de l'Hégire, l’Imam (as) avait 55 ans.
QUELQUES PAROLES DE L'IMAM MOUSSA AL KADZIM (as)
-Le croyant est comparable à deux plateaux de balance équilibrés : Chaque fois que sa foi se consolide, son épreuve devient autant difficile.
-Le bon voisinage ne consiste pas seulement à ne pas déranger ses voisins mais surtout à les supporters lorsqu'ils vous dérangent.
-Le jour du Jugement, sera appelé ceux qui ont droit de la récompense auprès d'Allah, ce jour là se lèveront seulement ceux qui auront pardonné et rétabli la concorde sans attendre d'autre récompense que celle d'Allah.
-Il n'est pas des nôtres celui qui délaisse sa religion au profit de la vie et n'est pas des nôtres celui qui délaisse sa vie au profit de sa religion.