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Philisophie du azadari

Bismillah hir Rahman nir Rahim

 

LA PHILOSOPHIE DU AZADARI

 

Le Azadari : un miracle

Avec l’apparition du croissant du mois sacré de Moharram, partout dans le monde, des millions et des millions de personnes  commémorent avec ferveur la tragédie de Karbala.

En plus des adeptes de Ahloul Bayt (a.s), beaucoup parmi nos frères musulmans  participent activement à la commémoration ; on voit même des non musulmans y participer, ce qui donne à l’événement de Karbala, une dimension extraordinaire.

Malgré que 1371 années se soient  passées, on voit que la ferveur est toujours vivace. C’est ça, le miracle de l’événement de Karbala, le miracle du Azadari.

Comment expliquer ce miracle ?

Pour comprendre l’événement de Karbala, pour savoir d’où vient cette ferveur, nous devons connaitre la personnalité de l’Imam Houssen (a.s).

Connaitre la personnalité de l’Imam Houssen (a.s).

Un jour, dans le Masjidé Nabawi, alors que notre Saint Prophète (s.a.w) prêchait, il a vu entrer l’Imam Houssen (a.s) qui était encore dans son enfance, il a interrompu son sermon,  a appelé son petit fils à le rejoindre sur le Mimbar, il l’a fait s’assoir sur ses genoux et a dit aux musulmans présents dans la mosquée : « Haza Houssayn ibné Ali, fa’arifouhou » « c’est Houssein, fils d’Ali, alors, connaissez-le ».

Dans un autre Hadis, notre Saint Prophète (s.a.w) a dit : « Houssaynoun minni, wa ana minal Houssayn », « Houssein est de moi et je suis de Houssen (a.s) »

Le terme : « Houssein est de moi »  est tout à fait logique car l’Imam (a.s) est le petit-fils du Prophète (s.a.w), mais comment comprendre le dire du Prophète que « je suis de Houssein » ? Oui, le Prophète est de Houssein, mais pas généalogiquement parlant, c’est plutôt dans le domaine de la mission prophétique, car la religion qui était enseignée par le Prophète (s.a.w) a été sauvée de justesse  par l’Imam Houssen (a.s).

« Certes, Houssein est la lumière de la guidance et l’arche de la délivrance » avait dit notre Saint Prophète (s.a.w).

 

Le Majlis, un moyen pour connaitre l’Imam Houssen (a.s)

En ce temps, le Majlis est un meilleur moyen de connaitre et faire connaitre l’Imam Houssein (a.s), son rôle, sa motivation et son objectif.

Notre 5ème Imam (a.s) a dit :

« Que la miséricorde d’Allah (s.w.t) soit sur le serviteur qui se réunit avec d’autres pour se souvenir de nous, le troisième parmi eux, est un ange qui invoque le pardon pour eux.

Lorsque deux personnes se réunissent pour nous évoquer, Allah vante leurs mérites auprès des anges ; votre participation aux Majlis vivifie notre souvenir. Et après nous, les meilleurs d’entre vous sont ceux qui prêchent sur nous et invitent les autres à se joindre à notre commémoration. »

Le face à face perpétuel entre le droit chemin et l’égarement

Dès l’apparition de l’humanité sur terre, Dieu a toujours envoyé des Prophètes pour le guider vers le droit chemin. En même temps, Satan et ses acolytes parmi les hommes se sont mis,  de façon systématique, à contrer la religion de Dieu. Namroud s’est dressé  face à Nabi Ibrahim (a.s), Fir’awn face à Nabi Moussa (a.s), les soit disant hommes du temple juif face à Nabi Issa  (a.s) et les idolâtres face à notre Saint Prophète (s.a.w).

Abou Jahl, Abou Lahab et Abou Soufyan étaient parmi les têtes de l’idolâtrie, ils ont fait subir aux musulmans et surtout à notre Saint Prophète (s.a.w) les pires des supplices.

La victoire de l’Islam

Malgré l’opposition des idolâtres, l’Islam s’est renforcé, surtout après l’émigration  vers Médine, jusqu’à ce que, l’an 8 de l’hégire, les musulmans ont vaincu les idolâtres et ont pu libérer la ville Sainte de Makka.

Ils ont embrassés l’Islam par ruse et hypocrisie !

Pendant ce temps, Abou Soufyan, se voyant vaincu, a décidé d’embrasser l’Islam avec sa famille et les autres Bani Oumaya, pas par conviction, mais plutôt pour combattre l’Islam de l’intérieur.

Après le Wafat de notre Saint Prophète (s.a.w), les Bani Oumaya se sont infiltrés petit à petit dans les hautes sphères de l’état,  et en l’an 41 de l’hégire, Mouawya, fils d’Abou Soufyan fut proclamé Calife !

Mouawya : un Islam vidé de son sens.

Malgré sa haine contre la religion de Dieu et l’animosité qu’il portait contre les Ahloul Bayt (a.s), Mouawya donnait toujours l’apparence d’un bon musulman. Mouawya avait entretenu un Islam vidé de son sens, un Islam d’apparence.

 Yazid : un Islam à l’envers.

Yazid, fils de Mouawya,  lui, il voulait aller plus loin que son père. Il voulait enterrer définitivement le monothéisme.  Pour lui, l’Islam doit correspondre à ses caprices et aussi aux lois qu’il dicte. Pour lui, transgresser l’interdit de Dieu, comme boire les boissons alcooliques n’est pas un problème,  plus besoin d’accomplir la Salat …

Ce n’est plus un Islam vidé de son sens, mais plutôt, c’est un Islam à l’envers !

Il faut sauver à tout prix le monothéisme :

Alors, le brave parmi les braves, le vrai héritier du monothéisme, l’Imam des justes s’est soulevé et a dit : « Ô Yazid, je ne te laisserais pas détruire le monothéisme  que tous les Prophètes ont bâti avec  tant de sacrifices ».

L’Imam Houssen (a.s) avait dit : « si la religion de Mohammad ne peut se maintenir droit que par ma mort, ô épée, prenez-moi. »

L’Imam Houssein (a.s) : l’héritier des Prophètes (a.s).

Les sacrifices des Prophètes qui se sont succédés auraient été vains sans le soulèvement de l’Imam Houssein (a.s), c’est pour cela que l’Imam (a.s) est considéré comme le « warissoul Ambya », l’héritier des Prophètes.

La ferveur envers l’Imam Houssen (a.s) est de source  divine :

Comme l’Imam Houssein (a.s) s’est sacrifié pour sauver l’Islam, Dieu a si bien  apprécié cet acte qu’Il a empli de compassion les cœurs des hommes envers lui, d’où cette ferveur qui ne s’éteindra jamais.

Depuis l’événement de Karbala, et à travers le temps, beaucoup ont essayé de comprendre et expliquer la ferveur envers l’Imam Houssen (a.s), en conclusion, tous ont concédé que cette ferveur est divine.

Lorsque Dieu a appris  à Nabi Adam (a.s) de commencer son Doua en prononçant  les noms de nos 5 Panjétan, celui-ci avait remarqué que chaque fois qu’il prononçait le nom du 5ème Panjétan qu’est l’Imam Houssen (a.s), il sentait la tristesse envahir son cœur.

Selon Abi Bassir qui relate l’Imam Baqir (as) : « Les humains, les jinns, les oiseaux et les bêtes sauvages (tous) ont pleuré sur l’Imam Houssen Ibné Ali (a.s) »

L’amour et la ferveur envers l’Imam Houssen (a.s) sont sacrés et divins. Cette ferveur n’y trouve place que dans un cœur pur, dans le cœur d’un croyant.

Comment se manifeste cette ferveur ? 

Quelque fois, il arrive qu’une personne ne se présente qu’une seule fois à la mosquée durant toute l’année, et c’est le jour de Ashoura. Seul, le lien avec le Azadari l’a maintenu avec la mosquée.

Nos grands parents ont passé des jours et des jours et ont sacrifié leur commerce pour rejoindre un Imambargah afin de participer au Azadari.

Moutawakkil, le Calife Abasside, voulait empêcher les gens de venir faire le Zyarat de l’Imam Houssen (a.s), d’abord, il a ordonné que chaque personne voulant accomplir le zyarat doive s’acquitter d’une somme importante, mais cela n’a pas empêché les croyants. Ensuite, il a ordonné que la main de celui qui vient au zyarat soit coupée, malgré cela, les gens ne se sont pas désintéressés du Zyarat. Voulant empêcher définitivement le Zyarat, il a promulgué qu’une personne parmi  un groupe de Zawwar doit subir la peine de mort, malgré que cela puisse étonner, mais des groupes de personnes se sont précipités et chacun des membres voulait être sacrifié pour que ses amis puissent accomplir leur Zyarat.

Bravant tout les dangers, nous voyons chaque année, des millions et des millions de personnes participer au Zyarat de Karbala.

Lorsque nous sentons une ferveur envers l’Imam Houssen (a.s), et que des larmes coulent de nos yeux, remercions le Bon Dieu, car cela est un signe de  piété.

Notre Saint Prophète (s.a.w)  a dit : « Le martyr de l’Imam Houssen (a.s) a créé une ferveur dans les cœurs des croyants qui ne se refroidira jamais. »

Notre 6ème Imam (a.s) a dit : «  Que mon père soit sacrifié au Martyr des larmes. Quelqu’un a demandé : qui est le Martyr des larmes ?

L’Imam lui répondit : « le Martyr des larmes est celui dont aucun croyant ne pensera à lui sans verser des larmes »

Ils ont tout fait pour empêcher le  Azadari :  

Les ennemis de Ahloul Bayt (a.s) ont tout fait pour éradiquer le Azadari, mais leurs efforts étaient restés vains. D’un coté, ils ont employé la manière forte, la torture et le bannissement pour dissuader les croyants,  et d’un autre, c’était l’arme de la désinformation, comme quoi le Azadari c’est du Shirk, c’est de l’idolâtrie.

Un jour, lors du règne des Abbassides, un gouverneur croyant avoir pu éradiquer le Azadari a déclaré avec fierté : « ça y est, cette pratique a entièrement disparu de mon territoire. » c’était méconnaitre l’attachement des croyants, car au même moment, lorsque celui-ci passa à coté d’une grotte, il entendit  des pleurs ; voulant savoir ce qui s’y passait, il y entra et a vu une vieille dame réciter le Majlis de l’Imam Houssen (a.s) devant un groupe de fidèles, le gouverneur, furieux lui a lancé une lance et, sur le coup, le Zakiraé Imam Houssen (a.s) tomba en martyr.

Le gouverneur a eu sa réponse : quoiqu’il fasse, il ne pourra jamais empêcher le Azadari.

Moutawakkil, le maudit calife Abbasside,  a essayé de faire disparaitre le mausolée de l’Imam Houssen (a.s)  en détournant le cours du fleuve Euphrate, mais un miracle s’est produit, l’eau a contourné l’enceinte sacrée.

 Le Azadari : sacré et gracieusement récompensé

L’Imam Houssen (a.s) s’est sacrifié pour Dieu. Il a sacrifié tout ce qu’il possédait pour sauver l’Islam, alors, tout ce qui sera en relation avec l’Imam Houssen (a.s) aura la bénédiction divine,  comme la terre de Karbala qui est devenue « Khaké Shifa », source de guérison.

Ainsi, le sacré Azadari sera préservé par le Tout Puissant et qu’il sera toujours gracieusement récompensé.

Récompense du Zyarat :

Un ashab nommé Mouawya ibné Wahab nous rapporte qu’un jour, il a vu notre 6ème Imam (a.s) faire un long Doua pour ceux qui font le Zyarat de l’Imam Houssen (a.s).

Parmi ses Douas, l’Imam (a.s) avait dit : «  …mon Dieu, pardonne ceux qui font le zyarat du mausolée de l’Imam Houssen (a.s) et qui ont  dépensé leur argent, … mon Dieu, aie pitié des visages qui ont subi le soleil, … aie pitié des yeux qui ont versé des larmes par amour pour nous, aie pitié des cœurs qui ont été choqués et chagrinés pour nous … ». Le Ashab a montré son étonnement en entendant  tous les Douas et honneurs faits aux Zouwwar, alors l’Imam(as) lui dit : « Ô Mouawya, ceux qui prient pour les Zouwwar au ciel sont plus nombreux que ceux qui le font ici-bas. ».

Dans un autre Hadis, l’Imam (a.s) a dit : « Point de Nabi dans les cieux et la terre qui ne demande que l’autorisation d’aller pour le Zyarat de l’Imam Houssen (a.s), alors qu’un groupe descend, un autre remonte. »

L’Imam (a.s) a  dit: « Point d’anges dans les cieux et la terre qui ne demande que l’autorisation à Dieu (s.w.t) d’aller pour le Zyarat de l’Imam Houssen (a.s), alors qu’un groupe descend, un autre remonte. »

L’Imam (a.s) a aussi dit : « Janabé Fatema binté Mohammad  (a.s) se présente à ceux qui visitent le mausolée de son fils Houssen (a.s) et  demande pardon pour eux. »

Le Nyaz sacré :

Un vieux sage habitait dans une ville,  sa renommée a dépassé les frontières. Il possédait un remède miracle qui guérissait toute maladie,  une poudre source de guérison dont il gardait secret   la recette. Comme il était trop âgé, on insistait beaucoup pour qu’il apprenne aux autres son secret. Mais il disait toujours qu’on ne va pas le croire s’il dévoilait sa recette. En réalité, c’était le reste du Nyazé Houssen (a.s) qu’il asséchait et qu’il moulait en poudre et donnait avec conviction aux gens.

Se rappeler de la soif du Karbala en buvant de l’eau :

Notre 6ème Imam (a.s) a dit : « Celui qui se rappelle de l’Imam Houssen (a.s) en buvant de l’eau et qui maudit son assassin aura cent mille récompenses ;  cent mille de ses péchés seront pardonnés ; il montera en grade cent mille fois et il aura le çawab d’avoir libéré cent milles esclaves. »

 

La récompense du Azadari :

L’Imam (a.s) a encore dit : «  Celui pour qui le jour de Ashoura est  un jour de tragédie, de chagrin et de larmes, Allah, Le Puissant, Le Glorieux, fera pour lui, le Jour du Jugement, un jour de joie et de bonheur.”

Notre Saint Prophète (s.a.w) a dit : « O Fatimah ! Chaque œil pleurera le jour de Jugement hormis l'œil qui aura pleuré sur la tragédie de l’Imam Houssen (as), certes, cet œil rira et sera joyeux des bienfaits du Paradis. »

Notre 8ème Imam (a.s) a dit : « Celui qui prend place dans une assemblée où notre souvenir est vivifié, son cœur ne mourra pas le jour où d’autres cœurs  mourront. »

Notre Imam (a.s) a aussi dit: « Si vous désirez que votre récompense soit équivalente à ceux qui sont tombés martyrs avec l’Imam Houssen (as) alors chaque fois que vous vous souvenez de lui, dites : « Ya Laytani kounto ma’akoum, fa’afouza fawzan Azima. Si j’avais été avec vous, j’aurais réussi un grand exploit. »

Des miracles…

Parmi le Fazilat du Azadari, beaucoup de miracles ont été rapportés au fil du temps. Partout dans le monde, des miracles se produisent, et surtout à Karbala.

Voici un miracle qui s’est produit dans un de nos Jamats. Une trentaine d’années auparavant, un bébé qui était né prématurément, n’avait aucune chance de survivre. Je ne pourrais rien faire, avait déclaré le médecin. Mais les parents avaient encore un espoir et avaient foi en l’Imam Houssen (a.s).  Ils récitaient toujours le moussibat de Janabé Ali Asgar (a.s) et massaient le bébé de leurs larmes. Non seulement que l’enfant a survécu, mais il a grandi sans aucune séquelle.

Les conditions du Azadari :

Le Azadari  est certes valeureux,  mais pour que cet acte si noble et si sacré garde tout son sens,  il ne faut pas perdre de vue  ses conditions.

Arifan bihaqqihi :

Beaucoup de Hadis mettent l’accent sur un point essentiel. Lorsqu’on parle du Azadari, c’est le mot : « Arifan bihaqqihi » qui est mis en exergue. Dans le Hadis cité par notre 6ème Imam (a.s), par exemple, il dit : « Celui qui fait le Zyarat de l’Imam Houssen (a.s), arifan bihaqqihi, c’est-à dire, étant convaincu du droit qu’il a sur nous, sera pardonné de ses  péchés passés et à venir. »

Mais quels sont les droits que nos Massoumines (a.s) ont sur nous ? Quel est notre devoir envers l’Imam Houssen (a.s)  pour que notre Azadari soit le vrai Azadari ?

Parmi les droits que l’Imam (a.s) a sur nous, c’est de le connaitre, de lui obéir, de lui prendre comme modèle, de suivre ses pas et de concrétiser  ses objectifs. Ce sont des conditions à remplir, sinon notre Azadari sera incomplet.

 

L’objectif suprême de Karbala: … rien que pour Dieu.

L’Imam Houssen (a.s) et ses partisans n’avaient qu’un seul objectif. Tous leurs actes étaient dans un seul but. Ils n’avaient qu’un seul souci, c’est de plaire à Allah Soubhanahou wa Ta’ala.

Cette parole de l’Imam (a.s) nous montre son objectif suprême. Il avait déclaré un jour que : « Pour nous les Ahloul Bayt, notre plaisir réside dans ce qui fait plaisir  à Dieu. »

Tout est Qourbatan Elallah, tout est fait pour plaire à Dieu, rien que pour Dieu.

Le jour de Ashoura, quand Janabé Ali Asgar (a.s), un bébé de 6 mois fut égorgé par une flèche dans les bras de son père, combien c’était pénible et dur à supporter.

Pendant ce moment  difficile, l’Imam (a.s) a soulevé son regard vers le ciel et a dit : « mon Dieu, ce qui m’arrive m’est supportable car il est pour Toi. »

La veille de Ashoura, l’Imam (a.s) et ses partisans ont passé la nuit dans l’adoration. Les uns accomplissaient la Salat et les autres récitaient les versets du Saint Qur’an. D’autres ont passé la majeure partie de la nuit à invoquer Dieu. Ils étaient tellement submergés dans l’adoration qu’on croyait entendre le bourdonnement d’un essaim d’abeilles.

Le Azadari doit nous rapprocher de nos Massoumines (a.s), par conséquent, il doit aussi nous rapprocher de Dieu.

Pendant ces jours de commémoration, nous devons sentir notre amour pour Ahloul Bayt (a.s) se renforcer, preuve de notre amour pour Dieu.

Le Azadari  est un moyen pour renforcer notre amour envers les Ahloul Bayt (a.s). Nous avons démontré que le vrai Azadari est celui qui nous rapproche de Dieu.

Etant donné que celui qui participe au Azadari se rapproche de Dieu, il est tout à fait normal qu’il aura sa place dans le Paradis.

 Méditons sur ce verset 162 de la sourate  6 « Certes, ma Salat, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort sont pour Allah, Seigneur de l’univers ».

L’objectif du Azadari : Le Namaz.  

Parmi les objectifs du Azadari, le Namaz a toute son importance.

En analysant les Zyarats de nos Massoumines (a.s), nous pouvons constater l’accent mis sur le Namaz.

Nous trouvons le terme  « Ash-hado annaka qad aqam-tas Salat » dans le Zyaraté Warissa et dans presque tous les autres Zyarat. Nous disons à notre Imam (a.s) : « j’atteste que vous avez accompli le Namaz ».

Non seulement que nos Massoumines (a.s) ont accompli le Namaz pour eux-mêmes, mais ils ont fait en sorte que les autres l’accomplissent aussi. Ils se sont sacrifiés pour le sauvegarder.

 Le jour de Ashoura, quand le soleil était au zénith, un compagnon nommé Abou Samama As Saydawi, après avoir jeté un regard vers le ciel a dit : « Ô Imam, il est maintenant temps, nous voulons accomplir notre dernier Namaz avec vous.» L’Imam (a.s) lui a répondu : « que Dieu te compte parmi ceux qui accomplissent le Namaz.» 

L’Imam (a.s) avait dirigé le namazé Jamat sous une pluie de flèches. Deux de ses compagnons se sont mis devant lui pour le protéger, il s’agit de Janabé Saïd ibné Abdoullah et Zoheir ibné Qayn. D’un coté, l’Imam (a.s) a terminé son Namaz et de l’autre, Saïd venait tout juste de tomber en  martyr.

Le jour de Ashoura a commencé par le Azan de Janabé Ali Akbar (a.s) suivi par le Namazé Jamat, dirigé par l’Imam (a.s).

Malgré toutes sortes de difficultés, Janabé Zaynab (a.s) accomplissait, même les Namazs Moustahab , comme le Namazé Shab.

Notre Saint Prophète (s.a.w) a dit : « Le Namaz est le pilier de la religion, s’il est accepté, tout le reste sera accepté ; et s’il est refusé, tout le reste sera refusé. »

Ce hadis trouve tout son sens à Karbala car l’Imam (a.s) y a montré combien le namaz était important.

Le Namaz se trouvait dans le camp de l’Imam (a.s) contrairement à l’autre camp. Il n’est pas exagéré de dire que : là où se trouve le Namaz, se trouvera le Housseinyat. Si vous cherchez l’Imam Houssen (a.s), alors trouvez-le là où se trouve le Namaz.

Le namaz est l’essence même du Azadari. Le Azadari sans Namaz n’est-il pas semblable à une fleur  qui a perdu son parfum ? Le Azadari sans Namaz n’est-il pas semblable à un arbre sans fruit ?

Il ne suffit pas seulement d’accomplir le Namaz, mais de l’accomplir à l’heure, dénué de toute paresse car la paresse pour le Namaz est un signe de l’hypocrisie, d’après le Saint Qur’an.

Quelques enseignements tirés de l’événement de Karbala.

Des milliers et des milliers d’ouvrages ont été écrits sur l’événement de Karbala. Parmi ces ouvrages, beaucoup  invoquent les enseignements qu’on peut en tirer.

Quelques enseignements :

L’Imam Houssen (a.s), père de la liberté :

Le jour de Ashoura, l’Imam (a.s) s’était adressé aux ennemis en disant : « Si vous n’avez pas de religion, et que vous ne craignez pas le jour du jugement, au moins, soyez libre dans votre monde. »

Auparavant, l’Imam Ali (a.s) avait dit dans le Nahjoul Balagha : « Ne sois jamais l’esclave d’un autre alors que Dieu t’a rendu libre. »

L’Imam Houssen (a.s) avait dit : « Les gens sont esclaves de ce Dounya et la religion n’est que le passage du goût sur leurs langues … »

A Karbala, le camp de l’ennemi était composé des gens qui ont perdu leur liberté. Les uns étaient esclaves de leurs désirs, d’autres étaient esclaves du Dounya. Les uns ont vendu leurs Akhérat pour bénéficier du Dounya et pire encore, d’autres ont vendu leur Akhérat pour le Dounya des autres.

L’Imam Ali (a.s) avait dit que : «  Le plus malheureux est celui qui vend son Akhérat pour le Dounya des autres. » Il a vendu son Akhérat, pas pour en tirer profit pour lui-même, mais au profit des autres.

L’Imam Houssen (a.s) : espoir des opprimés et des déshérités.

Au fil de temps, l’Imam (a.s) est devenu la lueur d’espoir pour les opprimés qui étaient dans l’obscurité du désespoir, peu importe son appartenance religieuse. Ils ont appris qu’on peut lever la tête face à la tyrannie. Le tyran peut nous prendre la vie mais pas notre liberté. Mieux encore, le fait d’être opprimé peut se transformer en victoire.

Mahatma Gandhi avait dit un jour : «  J’ai appris de l’Imam Houssen (a.s) comment avoir la victoire malgré qu’on soit opprimé. »

 L’Imam Houssen (a.s) : symbole du Sacrifice.

Dans ce monde où le matérialisme et l’égoïsme priment, l’esprit du sacrifice garde toute son importance. Peut-on être comme la bougie qui se consume pour illuminer les autres ?

Peut-on se sacrifier et sacrifier tout ce qu’on possède comme l’a fait l’Imam Houssen (a.s) ?

Un jeune dans la fleur de l’âge peut-il se sacrifier comme l’ont fait Janabé Qassim (a.s) et Janabé Ali Akbar (a.s) ?

A défaut,  nous pouvons sacrifier au moins notre temps, notre confort et notre richesse pour le bien de l’humanité. 

Karbala représente des valeurs universelles :

Etre parmi les partisans de l’Imam Houssen (a.s) est un grand honneur. Participer à la commémoration de l’événement de Karbala est une chance que seuls les privilégiés bénéficient.

 Mais il ne faut pas oublier que Karbala n’est pas seulement un rituel ou une commémoration. Karbala représente des valeurs universelles comme la liberté, le droit de l’homme, la solidarité, le sacrifice, le pardon et beaucoup d’autres.

Vu l’universalité de l’enseignement de l’Imam Houssen (a.s), il ne peut pas être limité seulement à ses partisans, il appartient plutôt  à toute l’humanité, et il fait la fierté du genre humain.

C’est ce qu’un poète nous a décrit en ces termes : « Insan ko bedaar to ho léné do, Har qawm poukarégi hamara hein Houssen. » Et voici la traduction libre : «  Le jour où l’humanité sera consciente, chaque peuple déclarera que Houssein leur appartient.»

Notre responsabilité : faire parvenir le message de Karbala à l’humanité. 

Malgré tout ce que l’Imam (a.s) a fait pour l’humanité, comment se fait –il que son message ne s’est pas propagé comme il se doit ?

Comment se fait-il que même chez nos frères sunnites, Karbala n’a pas la place qu’il mérite alors que leurs livres font l’éloge de l’Imam Houssen (a.s) et que leurs Imams  lui ont montré leur attachement ?

As Shaféi, un des Imam des quatre Mazhab, a écrit une poésie, dont nous vous présenterons quelques bribes : « Qui va transmettre à l’Imam Houssen (a.s) ma lettre, m’importe peu la haine dans les cœurs de certains.

Il prie sur le Messager, descendant de Hachim, mais en même temps, il combat les descendants de celui-ci. N’est-ce pas incroyable ! Si mon amour pour les descendants de Mohammad  est considéré comme un péché, alors ce serait un péché dont je ne me pardonnerai pas. »

Ahmad ibné Hanbal, un autre Imam des quatre Mazhab avait dit : « Mais comment peut-on aimer Yazid tout en croyant en Dieu et au jour de la Résurrection ? »

Non à l’amalgame :

Pour empêcher nos frères Sunnites de s’adhérer à la cause de l’Imam (a.s),  des personnes mal intentionnées ont fait croire que ce sont les Sunnites  qui ont massacré l’Imam Houssen (a.s), alors il ne faut pas tomber dans leur piège.

Les Bani Oumaya tel que  Yazid sont détestés par les Sunnites eux-mêmes.   Alors, il nous incombe de leur tendre la main, de leur faire connaitre l’Imam (a.s) et de leur faire comprendre qu’il leur appartient aussi. 

Agissons pour l’amour de l’Imam Houssen (a.s)…

Par la sagesse, les bonnes manières et les moyens adéquats, faisons parvenir aux autres le message de Karbala.

Que le monde sache que l’Imam (a.s) les aime, qu’il exauce les vœux des gens sans distinction de religion, qu’il s’est sacrifié pour toute l’humanité et qu’il est source de bénédictions pour  tout l’univers.

Partout et en tout temps, l’Imam Houssen (a.s) doit être présent car chaque jour est Ashoura et chaque terre est Karbala.

MAHE - MOHARRAM 1432

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