Créer un site internet
salat merajul momine en Frs

La vie après la mort. Dars 2.

Dars 2 Shk Mounir.

Nous avons vu la dernière fois qu’il ne fallait pas se focaliser sur ‘la mort’ mais plutôt sur ‘la vie’ après cette mort. Nous avons vu trois bases qui sont : la mort n’est pas une fin mais c’est le commencement ; un mort a une perception différente de nous ; la Miséricorde d’Allah est plus élevée après la mort (99% face à 1% avant la mort).

 

« Ceux dont les Anges reprennent l'âme - alors qu'ils sont bons - [les Anges leur] disent : "Paix sur vous! Entrez au Paradis, pour ce que vous faisiez". » (16 : 32)

 

Pour en revenir à ce verset, il nous montre que la mort n’est pas forcément quelque chose de négatif, ensuite, ce verset parle tout de suite de l’entrée au Paradis, pourquoi ? Il faut savoir que comme les enfants qui vont à l’école et qui passent des examens, qui rendent des devoirs, il est possible d’évaluer leur niveau avant d’avoir les résultats ; de même cette vie est un examen pour les vivants et, au moment de leur mort, il est possible d’émettre des pronostics sur le résultat de cet examen. C’est-à-dire qu’au moment de la mort, il est déjà défini si telle ou telle personne est bonne ou mauvaise officieusement, le Jour du Jugement rend ces résultat officiels avec un rappel de tous nos actes.

 

Maintenant, qu’est-ce que le ‘Rouh’ ?

 

« Et ils t'interrogent au sujet de l'âme, - Dis : " l'âme relève de l'Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de connaissance. » (17 : 85)

 

Cela montre que ce que l’on connaît de l’âme n’est qu’un strict minimum. Mot à mot, ‘rouh’ signifie ‘souffle’ ; selon les tafsir, cela implique ‘mouvements et vie’.

 

Voyons les différentes définitions du mot ‘rouh’ dans le Saint Qur’an :

 

« … A Jésus fils de Marie Nous avons apporté les preuves, et l'avons fortifié par le Saint-Esprit. » (2 : 253)

 

Quand on parle de Nabi Issa (a.s.), ce verset mentionne ‘rouh al qouddous’, cela signifie qu’Allah swt a aidé ce Prophète en lui accordant un esprit pur.

 

« Il a prescrit la foi dans leurs cœurs et Il les a aidés de Son secours. » (58 : 22)

 

Ici ‘rouhin minhou’ est traduit par « Son secours » pour les croyants. Des fois, l’on peut se demander comment les grandes personnalités de l’Islam peuvent faire face à l’adversité, comme par exemple pour Ayatoullah Khomeini, on trouve la réponse à cette question dans ce verset, le ‘rouh’ venant d’Allah swt aide et fortifie les croyants.

 

« Ce (Coran) ci, c'est le Seigneur de l'univers qui l'a fait descendre, et l'Esprit fidèle est descendu avec cela. » (26 : 192, 193)

 

Ici l’on parle de ‘rouh amine’, qui fait référence à l’archange Gabriel qui est descendu avec le Qur’an.

 

« Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l'Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. » (97 : 4)

En se référant à ce verset, on peut se poser la question : est-ce que ‘le rouh’ fait partie des anges ? Non car ce verset fait justement la distinction entre les anges et le rouh. Quelle est donc ce rouh qui descend la nuit du Destin ? En tout cas ce verset nous montre que ce rouh descend sur terre avec les anges.

 

« Et c'est ainsi que Nous t'avons révélé un esprit [le Coran] provenant de Notre ordre. » (42 : 52)

 

Ici, dans ce verset ‘rouh’ désigne le Saint-Qur’an.

 

« Et dès que Je l'aurais harmonieusement formé et lui aurais insufflé Mon souffle de vie, jetez-vous alors, prosternés devant lui. » (15 : 29)

 

Ici, ‘rouh’ est traduit par ‘souffle de vie’, c’est-à-dire qu’Allah swt a insufflé son souffle de vie en nous, les êtres humains.

 

Pour comprendre ces définitions, voyons ce qu’en dit l’Imam Baqir (a.s.), selon lui le rouh est issu de la royauté et du pouvoir divin. Cela révèle un point philosophique : lorsque l’on parle de rouh, cela évoque quelque chose qui est lié à Dieu, et donc quelque chose qui a son importance.

Et selon certains rivaayat, le rouh est une créature supérieure à Gabriel et Mickael. Cela sous-entend, qu’après les 5 Panjetanes, le rouh est supérieur aux autres créatures.

 

Poussés par les savants, les moushrikines (hypocrites) sont partis poser la question de ce qu’est le rouh à Rassoulallah tout en sachant que la réponse devrait être courte. Et Rassoulallah leur répond que le rouh relève de l’ordre de Dieu.

 

Il y a deux sortes de création :

    1. Il y a la création qui est créée par Ordre Divin, quand Il dit « soit », et cela « fut », c’est le amri

    2. Il y a la création suivant un processus, naturel, normal et bien défini, c’est le khalqi. Par exemple, nous naissons de nos parents qui eux-mêmes naissent de leurs parents, etc. ; on plante une graine et une fleur pousse

 

Et le rouh fait partie du ‘amri’. Ainsi la réponse donnée par le Prophète (s.a.w.) est d’une exactitude irréprochable. Conséquemment, la création du rouh est une science qui dépasse notre entendement.

 

Ensuite, si quelqu’un nous dit qu’il a été témoin, caméra à l’appui, enregistrement à l’appui, qu’il ne se passe rien de spécial dans la tombe après l’enterrement ; celui qui est enterré ne bouge pas ; il n’y a pas d’allée ni de venue d’ange comme Mounkar et Nakir ; qu’il n’y a rien du tout ; comment réagirions-nous ? Soit on sera choqué et on dira qu’il y a eu un problème avec la caméra ; soit on commencera à douter de tout ce que l’on apprit de la vie après la mort ; soit on pensera qu’il n’y a rien à voir car on est dans une autre dimension.

 

 Pour comprendre ce fait, il faut garder dans l’esprit que quand une personne décède, son rouh se débarrasse de son enveloppe charnelle du monde (son corps physique) pour une autre qui sera plus adaptée au barzakh ; c’est-à-dire que le rouh quitte le corps matériel pour un autre corps. C’est pour cela qu’aucune caméra, ni aucun enregistrement ne peut capter ce qui s’y passe car le corps matériel n’est plus du tout utilisé. Par exemple, lors d’exhumation de certains corps, avons-nous déjà remarqué que ces corps se sont aplatis à cause du fishaar-e-kabr ? Cela signifie-t-il que ces gens n’ont pas subi le fishaar ? Peut-être bien que non, ou sinon, ils l’ont subi mais pas dans ce corps-là mais dans le corps approprié pour le monde du barzakh. La seule chose qu’une caméra pourrait capter dans cette situation ne serait que la décomposition naturelle du corps humain.

 

 

Ce problème nous confronte à l’importance du maa’refat dans la religion. La plus mauvaise des personnes, un terroriste, se prend toujours pour quelqu’un de bien, c’est d’ailleurs le cas de la plupart des gens, qu'ils soient terroristes ou non ; comment pourrait-on donc savoir si vraiment on fait partie des gens du bien ? La réponse de cette question se trouve dans la connaissance (maa’refat) de la religion. Aussi les kamikazes, par exemple, ont été éduqués avec l’état d’esprit de se détruire tout en détruisant les autres ; ils n’ont aucune véritable connaissance, ils ne font que ce qu’on leur à appris à faire sans se poser de questions.

 

Il est donc d’une importance colossale que chacun de nos actes, rites, azaadari, etc. soient exécutés avec le maa’refat. Nous devons nous élever et surtout être rationnels dans nos raisonnements. Illustrons cela par un autre exemple : est-il possible qu’une tempête de sable s’arrête devant le haram d'Imam Hussayn (a.s.) ? Certainement. Est-ce que cela est nécessaire ? Est-ce que ce fait prouve la véracité de l’Imam (a.s.) ? Dans ce cas pourquoi y a-t-il des tempêtes de sable dans le haram d'Imam Ali (a.s.) ? Le fait qu’il y ait ou qu’il n’y ait pas de tempête de sable dans tel ou tel haram ne peut être considéré comme preuve de la véracité de tel ou tel Imam, ils n’ont pas besoin de ça. Si jamais le voile qui recouvre la Ka’ba venait à brûler, devrait-on considérer qu’Allah swt ne protège plus Sa Maison ? En fait, on nous appris depuis tout petit que rien de cela ne pouvait arriver à la Kaa’ba avec l’histoire de Abraha liée à la sourate Al-Fil. Pourrait-on affirmer avec certitude que le haram d'Imam Hussayn (a.s.) ne sera jamais attaqué alors lui-même a subi tant de zoulm[1] ? Et d’ailleurs, les Wahaabis ont déjà attaqué Karbala, Najaf cela s’est aussi produit du temps de Saddam.

C’est pour cela qu’il est si important d’avoir le maa’refat.

 

Pour en revenir à la vie après la mort ; le Jour du Jugement, on se lèvera tous dans notre corps d’origine, notre corps physique.

 

« Il cite pour Nous un exemple, tandis qu'il oublie sa propre création ; il dit : "Qui va redonner la vie à des ossements une fois réduits en poussière?" » (36 : 78)

« Dis : "Celui qui les a créés une première fois, leur redonnera la vie. Il Se connaît parfaitement à toute création » (36 : 79)

 

Caricaturons la densité du corps du rouh, des anges, des jinns et de l’Homme.

Le rouh :    *            (car on a dit que le rouh est supérieur à l’ange

L’ange :      * *        (les anges sont faits de lumière)

Les jinns :  * * *      (les jinns sont fait de feu)

L’homme :  * * * *  (les hommes sont fait de terre)

 

Certains pensent qu’après la mort, la densité de l’enveloppe humaine appropriée au barzakh pourrait être égale à celle du jinn car on ne les voit pas et on ne voit pas non plus les personnes décédées.

 

En conclusion, quand un être humain meurt, il change d’enveloppe corporelle, il devient invisible mais reste matériel, régi par l’espace et le temps.

  • 3 votes. Moyenne 3.4 sur 5.