La Patience en islam
LA PATIENCE.
N’avez-vous jamais entendu cette phrase : « Quiconque est aimé d’Allah est éprouvé par Lui ? » À première vue c’est plutôt paradoxal. Comment Allah pourrait-il nous aimer alors qu’il jalonne notre vie d’épreuves longues et pénibles ? Pourquoi les prophètes les plus aimés d’Allah sont ceux qui ont subi les épreuves les plus dures ? C’est ce que nous tâcherons de voir dans cet article.
3 définitions du mot patience en arabe
On traduit en général le mot arabe « as-sabr » par « la patience ». Pourtant le terme « As-sabr » peut en réalité signifier 3 choses :
la persévérance concernant tout ce qui est obligatoire (l’assiduité),
la patience envers tous les interdits tant désirés par notre nefs (égo),
la capacité du musulman à endurer tout ce qui pourrait lui nuire d’une quelconque façon et/ou lui faire entrave (l’endurance).
Il faut toutefois admettre que lorsque l’on parle de patience, c’est souvent de l’endurance qu’il s’agit.
L’endurance dans l’islam
« Endure patiemment ce qui peut t’atteindre. Tout cela est le propre d’une âme résolue. » [Verset n° 17, Sourate Loqman]
Une âme forte et une foi inébranlable, voilà ce que nous dit l’aptitude à endurer du musulman. Seule une personne croyant très fort en Allah peut se résoudre à accepter humblement et patiemment les malheurs qui l’affligent. Savoir se taire (ne pas se plaindre à tout bout de champ), se remettre à Allah et Le prier et L’implorer pour des jours meilleurs est ce qu’il faut faire.
« Que la patience et la prière soient pour vous un réconfort. » [Verset n°45, Sourate El-baqara]
Le Malheur : un test à surmonter
Le messager d’Allah (paix et la bénédiction d’Allah sur lui) dit :
« C’est merveilleux ! Tout ce qui arrive au croyant lui est favorable. Aucun autre n’a ce privilège. S’il est heureux, il remercie Dieu et c’est bien pour lui, s’il est malheureux, il se résigne et c’est bénéfique pour lui. »
Eh oui, tout malheur –petit soit-il ou grand– permet au musulman de se rapprocher de Dieu et c’est donc bénéfique pour lui. Le prophète (paix et la bénédiction d’Allah sur lui) ne dit-il pas que quiconque est aimé d’Allah est éprouvé par Lui ? Les malheurs sont donc semblables à des tests d’endurance qui sont plus ou moins faciles à passer. Ainsi, soit vous acceptez de relever l’épreuve, vous en prenez conscience, et patientez afin de satisfaire Allah. Soit vous vous plaignez, vous vous rebellez et considérez que cette épreuve est une injustice à votre égard. Et là, autant vous dire que vous faites fausse route…
Par exemple :
On vous insulte ? Passez outre. L’indifférence est plus grande que le mépris après tout ; souvenez-vous-en !
Si on vous met des bâtons dans les roues dans votre travail, ne vous en souciez pas et faites tout votre possible pour vous montrer digne de la place que vous occupez.
« Annonce une heureuse issue aux patients, à ceux qui, frappés d´un malheur disent : « Nous appartenons à Allah et à Lui nous retournons ! » Ceux-là auront pour lot miséricorde et bénédiction de leur Seigneur. Ils auront suivi le droit chemin. » [Verset n° 156, Sourate El-baqara]
Dans ce verset, il est demandé aux musulmans ayant perdu un être cher de se remettre à Allah et de dire comme indiqué dans le verset : « Nous appartenons à Allah et à Lui nous retournons ». Ceux faisant preuve de patience se verront récompenser le jour du jugement dernier.
Votre cœur saigne de douleur, vos entrailles se déchirent par chagrin, pourtant vous trouvez la force de ne point crier à tue-tête, de ne pas vous révolter contre le désir d’Allah de rappeler votre père, votre mère, votre conjoint ou votre enfant à Ses côtés. Tout était d’ores et déjà écrit, le jour vint, voilà tout, vous le savez et vous l’acceptez… L’endurance, c’est ça.
Nous serons tous confrontés à des situations similaires tôt ou tard et il faudra alors tâcher d’être patients mes amis, car c’est bien l’une des qualités les plus aimées d’Allah.
