salat merajul momine en Frs

Bienfait de l' allaitement

Les versets relatifs à l’allaitement 


 

 Et les mères [qui ont enfanté] allaiteront leurs enfants deux années pleines, pour qui veut achever l’allaitement, et il incombe au père de l’enfant de convenablement les nourrir et vétir – une âme n’est chargée que de ce qu’elle peut ; et que l’on ne lèse pas une mère au moyen de son enfant ni un père au moyen du sien * - , et même chose incombe à l’héritier …  (sourate 2, verset 233)

*De nombreuses interprétations sont évoquées par les commentateurs pour la phrase « et que l’on ne lèse pas une mère au moyen de son enfant ni un père au moyen du sien » Les deux principales sont :

1°- Il serait question de ne pas faire de tort à l’enfant, pour la mère, en refusant de l’allaiter ou en le faisant mal, pour le père, en retirant l’enfant à sa mère pour le confier à une nourrice ;

2°- Il s’agirait des torts qui sont faits par le père à la mère ou par le mère ou la père, par le moyen de l’enfant, et cela par les mêmes comportements qui viennent d’être évoqués ou par d’autres encore tels que le fait de refuser une pension équitable pour l’allaitement ou au contraire d’exiger plus que de raison.

  Et nous avons enjoint à l’homme la bienfaisance envers ses père et mère : sa mère l’a péniblement porté et péniblement accouché ; et grossesse et sevrage ont été de trente mois ; …    Et nous enjoignons à l’homme, au sujet de ses parents, - car sa mère le porte, fragilité sur fragilité, et sevrage au bout de deux ans, - ceci : ” Sois moi reconnaissant, ainsi qu’à tes parents ! Vers moi est le Devenir.”  (sourate 31, verset 15)

  Et Nous révélâmes à la mère de Moïse, ceci : « Allaite-le … » (sourate 28, verset 7)

 Le Prophète a insisté pour que les mères allaitent leurs enfants, dans la mesure du possible.

Selon certains compagnons, le Prophète a même indiqué que les mères qui peuvent allaiter et qui ne le font pas, on leur demandera des comptes.

Hadiths

Hadiths relatifs à l'allaitement


“L'espoir est une Miséricorde d'Allah pour ma Communauté, car sans l'espoir, aucune mère n'allaiterait son bébé, ni aucun planteur ne planterait un arbre.”

« Le lait de la mère est le meilleur aliment pour l’enfant. »

(Hadiths de notre Cher Prophète Mohammed )

 L’Imam Ali (as) a dit :

« Regardez vos enfants lorsqu’ils sont allaités, ils deviennent éclatants. »

« L’allaitement est ce qu’il y a de meilleur, comme le mariage est ce qu’il y a de plus bon, aussi l’allaitement façonne l’enfant. »

 L’Imam Mohammad-Bagher (as) a dit :

« Allaitez votre enfant du meilleur lait, et écartez-le du mauvais lait, car votre lait le prépare dans son corps. »  (Cela veut dire que la mère ne doit se nourrir qu’avec des aliments licites et préparés avec le souvenir et l’amour de Dieu.)

 L’Imam Dja’far Sadegh (as) a dit :

« Il n’y a pas plus sacré que l’allaitement, car cela raffermit la chair et solidifie les os. »

« Il n’y a pas plus sacré que l’allaitement, car il parfait la chair et purifie le sang. »

L'Imam Reza (as ) a dit :

“Il n'y a pas meilleur nourriture que le lait maternel pour un bébé.”

La vraie préparation

La vraie préparation

“En fait, la vraie préparation, celle qui peut faire la différence entre un allaitement réussi et un allaitement raté, elle ne se fait pas dans le corps, mais dans la tête.

La vraie préparation, c'est d'avoir vu, depuis qu'on est petite fille, des femmes de sa famille ou de son voisinage allaiter leurs bébés avec bonheur. Personnellement, je fais remonter mon désir d'allaitement au fait d'avoir vu ma soeur aînée allaiter sa première fille, lorsque j'avais 8 ans.

La vraie préparation, ce serait d'avoir toujours entendu parler de l'allaitement comme la manière normale de nourrir un bébé. D'en avoir entendu parler en famille, à l'école, dans les livres, les magazines, sur les affiches, à la télé, au cinéma…

La vraie préparation, c'est de s'informer pendant la grossesse, de lire, de rencontrer des femmes qui allaitent dans les groupes de mères.
En effet, l'allaitement étant un comportement en partie acquis, sa réussite implique la connaissance d'un certain nombre de faits. Combien de sevrages précoces ont pour raison un problème d'allaitement qui aurait pu être évité ou résolu si la mère avait été correctement informée ? (4)

La vraie préparation, c'est de s'informer sur les pratiques en matière d'allaitement du lieu où l'on a prévu d'accoucher. Qu'en est-il de la première mise au sein ? Sépare-t-on l'enfant de sa mère pendant la “période sensible” des deux ou trois premières heures après la naissance ? Laisse-t-on le bébé avec sa mère pendant la nuit ? etc. (5)

La vraie préparation, c'est de s'informer non seulement sur l'allaitement, mais plus généralement sur le comportement normal d'un nouveau-né. Trop de futurs parents arrivent à l'accouchement dans l'ignorance totale de ce qu'est la réalité de la vie quotidienne avec un bébé, et avec des attentes totalement irréalistes. Du coup, si le bébé ne fait pas rapidement ses nuits, réclame à téter avant le délai prescrit, a des coliques, etc., ils vont se sentir perdus, incompétents… et arrêter l'allaitement, accusé de tous les maux.”

Extrait de “Allaiter Aujourd'hui” n°47, LLL. www.lllfrance.org

Bien débuter

L’allaitement maternel, c’est simple ! 

  « Le lait de la mère est le meilleur aliment pour l’enfant. » : le noble Prophète (S).

La maman qui décide d’allaiter au sein son bébé fait certainement le meilleur choix au point de vue de la nutrition sous les aspects psychologique et pratique. Sauf contre-indications particulières, il est toujours conseillé à la maman d’allaiter son enfant et ceci pour la richesse des relations affective et émotionnelle que cette expérience entraîne, aussi bien pour elle que pour son bébé.

Cette communication unique et spéciale, cette chaleur et cette intimité entre mère et enfant, ne s’achève pas avec la fin de la vie intra-utérine mais se prolonge par l’allaitement maternel.

Avec son lait, la maman donne à l’enfant le meilleur d’elle-même, et lui assure tout ce qu’il faut pour bien grandir.

Quelques conseils pratiques

Pour vivre les débuts de l’allaitement de votre bébé dans les meilleures conditions et en évitant les difficultés les plus fréquentes, il suffit d’appliquer trois «règles d’or » qui sont dans la logique de la physiologie de la lactation.

1 – Allaiter votre bébé aussi souvent que possible. Cela permet à la fois d’assurer une sécrétion suffisante et de prévenir les engorgements, y compris ceux dus à la montée du lait des premiers jours. En effet, si l’on allaite souvent, et que la succion du bébé est efficace, l’engorgement est très rare. Un engorgement n’est aucun cas une fatalité inévitable, ni dans les premiers jours, ni plus tard, et la réponse n’est jamais de sevrer, mais bien d’allaiter encore plus souvent ! De plus, la sécrétion lactée s’ajuste à la demande du bébé. Plus il tète, plus la sécrétion de lait sera importante.

2 -  Allaiter souvent votre bébé, aussi longtemps que vous voulez, s’il est dans une bonne position au sein vous n’aurez pas de crevasses. 85 % des crevasses sont dues à une mauvaise position du bébé au sein, 15 % à des problèmes de succion du bébé lui-même. Voici une position utilisée par des mères n’ayant pas de problèmes : asseyez-vous confortablement, le dos et les bras bien soutenus, les pieds bien appuyés. Le bébé a la tête dans le prolongement du dos, ni penchée en arrière, ni tournée sur le côté pour téter. Il est à la bonne hauteur sur vos genoux, n’hésiter pas à le poser sur des coussins ou des oreillers pour que vous n’ayez pas à vous pencher en avant. Passez son petit bras derrière votre dos, tournez le vers vous, estomac contre estomac, chatouillez-lui le menton pour qu’il ouvre très grand la bouche, et mettez-le au sein de sorte qu’il tète non seulement le mamelon lui-même, mais aussi une bonne partie de l’aréole. Parfois un changement minime de position suffit pour supprimer à la minute même et définitivement les douleurs très sensibles que procurent les crevasses.

3 – Eviter les biberons de complément ou d’eau sucrée, et les téterelles ou bouts de sein. En effet, les biberons de complément peuvent perturber l’établissement de votre sécrétion (un biberon donné, c’est autant de temps que votre bébé ne passe pas au sein) et provoquer chez certains enfants une «confusion » entre la tétine et le sein. L’usage des téterelles ou bouts de sein provoque le même problème et aboutit très vite à une baisse spectaculaire de la sécrétion lactée, qui peut aller jusqu’à 60 %. Leur usage de routine est donc à proscrire.

Il est mieux de tenir compte de ces trois «règles », au moins pendant la période sensible des premières semaines, après cela a beaucoup moins d’importance. notre corps a alors une sorte de «plasticité » merveilleuse.

Selon les enseignements des Gens de la Demeure prophétique (P), il est conseillé de commencer chaque tétée avec BISMILLAH (ce qui donne une dimension spirituelle à cet acte) et d’avoir son WUDHU (les petites ablutions) pendant la tétée.

A ce propos, nous pouvons citer l’exemple d’un génie, Allameh Helli, l’un des plus éminents et des plus célèbres savants de l’école des Ahl-ul-Beyt. Son œuvre incommensurable est reconnue dans tout le monde islamique. Tout jeune encore, vers l’âge de 12 ans, il a été proclamé MUJTAHID par les MARJA’A de son époque. Et l’on rapporte que lorsque l’on est venu annoncer la nouvelle à sa mère, celle-ci ne se montra nullement impressionnée. Les gens l’interrogèrent à propos de ce manque de réaction et elle répondit : «Je ne suis pas étonnée car je n’ai jamais allaité mon enfant sans avoir mon ablution.» Quant à cette parole de l’Imam Mohammad-Bagher (P) : « Allaitez votre enfant du meilleur lait, et écartez-le du mauvais lait, car votre lait le prépare dans son corps. », elle signifie que la mère ne doit se nourrir qu’avec des aliments licites et préparés avec le souvenir et l’amour de Dieu.

Nous laisserons le mot de la fin à l’Imam Ali (P) qui a dit :

                « Regardez vos enfants lorsqu’ils sont allaités, ils deviennent éclatants. »

          Pour la traduction des HADITHS : LA FAMILLE, selon la tradition du noble Prophète Mohammad et sa famille (Paix sur eux) ; M. Al-Hachem, et réf. citées.

Avec une activité extérieure

 

Allaitement et activité extérieure 

 Dans la majorité des cas, toute femme qui va voir son médecin avec son bébé d’un mois et lui annonce qu’elle va reprendre une activité extérieure dans un mois ou deux, se voit proposer un plan de sevrage, de telle façon que le bébé soit entièrement au biberon à la reprise de cette activité. En effet, l’idée dominante est qu’un bébé doit être complètement sevré du lait maternel avant que sa mère ne reprenne le travail. Or cette idée est absolument fausse ! L’expérience montre qu’il est parfaitement possible de continuer à allaiter tout en ayant une activité extérieure, pour le plus grand bénéfice de la mère et de l’enfant. Il suffit de volonté et de patience. Mais «Dieu est avec les patients ».

 Pourquoi le faire ?

Toutes les raisons qui ont fait préférer l’allaitement maternel à la naissance de l’enfant, sont toujours valables quand il a 3 ou 6 mois. Le lait maternel reste l’aliment le mieux adapté au bébé : meilleure digestibilité, meilleure protection contre les risques allergiques, contre les affections O.R.L. récidivantes.

Les bénéfices psychologiques sont aussi très importants. Et sur eux qu’insistent surtout les femmes qui ont vécu cette expérience. Séparation adoucie pour l’enfant et pour la mère, moindre jalousie entre la mère et la gardienne, joie des retrouvailles, assurance donnée par ce lien sauvegardé, toutes trouvent à peu près les mots pour décrire leurs sentiments.

Enfin, la récompense chez Dieu est la raison la plus importante pour poursuivre l’allaitement. Et cette récompense est d’autant plus grande, si Dieu le veut, que les efforts fournis sont plus nombreux. Une mère musulmane décrit ainsi les motivations religieuses qui l’ont conduite à allaiter ses enfants pendant de longues durées : « Je suis soucieuse d’accomplir mon devoir vis-à-vis d’ALLAH et de mon enfant. [De plus], en allaitant, je reste dans ma période de JIHAD* [qui a commencé avec la grossesse] et donc ALLAH me comble de ses bienfaits. »

 Comment le faire ?

Le vrai secret de la réussite, est de savoir que c’est possible et que continuer à allaiter en travaillant n’est pas un exploit surhumain, mais une possibilité réellement offerte à toutes les femmes qui le souhaitent.

Deux petits secrets permettent de mettre toutes les chances de votre côté. Ils vont à l’encontre des idées reçues mais ils sont simples. La première chose est de continuer à allaiter complètement jusqu’à la reprise du travail, sans s’inquiéter si le bébé refuse le biberon ou la cuillère. La deuxième chose est, après la reprise, de continuer à allaiter à la demande dès que l’on a l’enfant avec soi. Cela l’aidera à bien faire la différence entre «quand je suis avec maman et que je peux téter » et «quand maman n’est pas là et que je ne peux pas téter ». De plus cela permettra de garder un certain nombre de tétées et d’entretenir ainsi la lactation.

Les craintes les plus fréquentes concernent en premier lieu la «perte » de lait. Il faut savoir que, tant que le bébé tétera, il y aura du lait, même si c’est en moindre quantité. Une solution pour éviter les problèmes est – quand c’est le choix de la mère – de tirer le lait qui pourra ainsi nourrir le bébé en son absence. La seconde crainte, c’est la fatigue. Il est vrai qu’il est fatiguant d’avoir une activité à l’extérieur et un petit bébé à s’occuper. Mais continuer à allaiter ne va pas accroître cette fatigue, bien au contraire. Et puis cela évite d’avoir à préparer quelque chose de spécial pour le bébé en rentrant à la maison ! Les dernières craintes concernent les engorgements et les écoulements. Cela peut se produire les premiers jours, et la mère devra veiller à soulager une tension éventuelle en tirant un peu de lait. Mais très vite, le corps va s’adapter à ce nouveau rythme.

Il est donc possible – de plus en plus de femmes l’expérimentent avec bonheur – de poursuivre l’allaitement tout en ayant une activité à l’extérieur. Bien sûr, plus les circonstances sont favorables, plus il sera facile de concilier les deux : bébé plus âgé, horaires réduits, temps de transport courts, bébé gardé près du lieu de travail, etc. Il faut savoir qu’en France la femme a la possibilité d’allonger son congé de maternité postnatal (de deux mois et demi) en y ajoutant quatre semaines de couches pathologiques. Ce qui est important pour l’établissement de la lactation qui se fait en 6 à 16 semaines selon les femmes.

J’espère qu’avec l’aide de Dieu, les mères qui doivent reprendre une activité extérieure, essaieront de trouver une solution pour poursuivre l’allaitement encore quelques mois. Il suffit souvent d’un peu d’audace, de confiance et d’organisation… Et on s’étonne de trouver les choses beaucoup plus faciles qu’on ne le pense !

 Réf. : L’art de l’allaitement maternel, La Leche League, éd. De L’Homme.

           Allaiter aujourd’hui, revue trimestrielle de La Leche League, oct. nov. déc. 1989.

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* JIHAD = effort dans le chemin de Dieu

Allaiter durablement

Les avantages d’un allaitement durable

 « Il n’y a pas plus sacré que l’allaitement, car cela raffermit la chair et solidifie les os. » : l’Imam Dja’far Sadegh (as).

 Le lait de la femme est reconnu depuis longtemps comme étant l’aliment par excellence pour le bébé. Il est tout ce dont il a besoin jusqu’à six mois, âge auquel son système est prêt pour les aliments solides. (A l’heure actuelle, les pédiatres conseillent l’allaitement exclusif jusqu’à six mois.)

 Des études, remontant au début du siècle, démontrent que l’allaitement prolonge définitivement la période d’immunité naturelle contre plusieurs maladies virales. Elles montrent aussi qu’il protège, mieux que les antibiotiques, contre plusieurs maladies bactériennes. Et on sait aussi depuis longtemps que les bébés allaités éprouvent moins de problème de diarrhée que les nourrissons alimentés artificiellement. De nouvelles études ont révélé que cette protection unique débute à un rythme accéléré, avec la première tétée du bébé, quand il reçoit le colostrum. Et selon la tradition des Gens de la Demeure prophétique (P), le colostrum au début de l’allaitement est obligatoire.

Un des nombreux avantages dont le bébé profite en étant allaité est la protection contre les allergies. En effet, le bébé ne sera pas allergique au lait de sa mère, car les protéines du lait maternel sont compatibles à cent pour cent avec son organisme. L’allaitement maternel peut également être un facteur de protection contre de futures allergies. Dans une étude sur 1378 enfants, le docteur E. R. Kimball, pédiatre, a remarqué que le taux d’allergies est étroitement lié à la durée de l’allaitement. Une étude australienne sur 2000 enfants a montré qu’allaiter son enfant pendant au moins 4 mois et exclusivement au sein permettrait de diminuer les risques d’allergies, et notamment d’asthme. Une autre étude, américaine celle-ci, vient de montrer que l’allaitement réduirait aussi le risque de leucémie : un mois diminuerait  le risque de 20%, six mois de 30%.

Un autre bienfait de l’allaitement est le développement des mâchoires, des dents et du langage. Dans une étude sur 10000 enfants, des chercheurs de l’école de santé publique Johns Hopkins en Australie ont rapporté que ceux qui avaient été nourris au biberon et ceux qui avaient été allaités moins de un an avaient 40 % fois plus de caries que ceux qui avaient été allaités plus de un an.

De plus, quand débute l’allaitement, le cycle de reproduction passe à un stade de repos. Presque toutes les mères qui allaitent leur bébé à cent pour cent n’ont pas de menstruations avant six mois, certaines n’en auront pas avant un an ou plus, et ne deviendront pas enceinte durant cette période.

Enfin, il est à noter que de nombreux chercheurs affirment que l’allaitement joue un rôle important dans la prévention contre le cancer du sein.

L’expérience de nombreuses mères, quant à elle, montre que rien n’est plus pratique que l’allaitement. L’avantage pécuniaire de l’allaitement est considérable. C’est aussi un gain de temps. Il fait économiser bien des heures car on n’a pas à acheter, préparer, stériliser, réchauffer ou refroidir les biberons du bébé ; et c’est une véritable bénédiction de s’épargner ces corvées au milieu de la nuit. Où qu’une mère aille avec son bébé, son lait l’accompagne, forcément !

 Le plus important est la relation mère-enfant qui est trop primordiale pour être négligée, ne fût-ce que pour une brève période. C’est surtout vrai au cours de la période critique suivant la naissance du bébé. Les chercheurs ont découvert que le contact – un contact précoce et prolongé entre la mère et son bébé – est l’ingrédient précieux responsable de la formation de l’attachement maternel. Lors des premiers contacts, le bébé apprend à reconnaître l’odeur du sein qui porte une signature différente pour chaque mère. Deux pédiatres britanniques (Klaus et Hennel) estiment que le bébé réalise cette performance durant les 3 premiers jours. Après, l’apprentissage est plus long. Ce qui conduit le psychiatre B. Cyrulnik à dire : « Cette période critique est rattrapable si elle est manquée, mais une crise de l’attachement peut se mettre en place. Heureusement […] l’homme dispose de l’intelligence, de son amour et de sa parole pour rétablir la situation, pour combler une carence de communication sensorielle. » Les facteurs favorisant l’allaitement contribuent donc à un attachement mère-enfant sain. De plus, les scientifiques ont observé qu’une attention maternelle accrue favorise un comportement exploratoire et un développement précoce du comportement cognitif chez l’enfant.

En résumé, plus vous donnerez d’affection à votre enfant, plus il sera prêt à affronter le monde extérieur, plus il sera indépendant, et plus il vous la rendra !

De bonnes raisons pour nourrir son enfant au sein.

Les bienfaits

Les bienfaits d’un allaitement maternel complet

   « Et les mères, pour qui veut donner un allaitement complet, allaiteront deux ans pleins. Au père de l’enfant de les nourrir et de les vêtir, conformément au bon usage. » (Sourate 2, verset 233).

 

Aujourd’hui, la science commence à découvrir les bienfaits d’un allaitement maternel complet et durable.

On ne peut pas imiter le lait maternel : Le lait maternel est une denrée unique et inégalée, malgré tous les efforts de la recherche industrielle. Dans leur ouvrage, Human Milk in the Modern World Jeliffe et Jeliffe déclarent : « Il est impossible de transformer biologiquement le lait de vache en lait de femme. Ces deux substances sont beaucoup trop complexes et dissemblables. » Le lait de femme est le seul aliment fabriqué exclusivement par Dieu pour le bébé humain.

      Le lait maternel est composé principalement d’eau, de protéines, de lipides, de lactose (un sucre), et d’une généreuse portion de vitamines, de minéraux et de sels, de même que d’hormones en quantités infinitésimales.

      Les protéines : Ce sont les substances les plus caractéristiques de l’espèce. Certaines protéines essentielles du lait maternel sont aussi différentes de celles du lait de vache que la femme l’est de la vache ! La caséine, protéine abondante dans le lait de vache, forment des caillots larges, durs et caoutchouteux, difficiles à digérer par le bébé humain.

      Les protéines de lait humain fournissent les acides aminés qui participent à la construction du cerveau humain et du système nerveux humain et les anticorps qui protègent le petit contre les infections bactériennes et virales. Celles du lait de vache fournissent une protection contre les maladies des bovins !

      Les protéines du lait de vache, dont la plupart sont étrangères au lait maternel, peuvent donc nuire au fonctionnement du système immunologique du bébé et affecter gravement le développement spécifique de son cerveau, provoquer de l’anémie et des allergies.

      Les lipides (ou graisses) : Le lait de femme contient en moyenne quatre pour cent de graisses. La sorte de graisse accumulée par le nourrisson dépend de la sorte de lipides provenant de son régime alimentaire. Certains produits provenant des lipides sont d’une importance capitale pour le développement du cerveau et du système nerveux, qui permet la bonne coordination musculaire. Il est donc alarmant de constater que certains lipides contenus dans le lait maternisé ne sont pas appropriés du point de vue biologique et loin d’être parfaits pour le nourrisson. En effet, les lipides non absorbés sont inutiles pour le bébé et peuvent voler son calcium au bébé, en formant un savon insoluble.

      Le lactose : Ce sucre se trouve seulement dans le lait. Il constitue une source d’énergie et contribue au développement optimal du cerveau et du système nerveux central du bébé. Le lait de femme contient 50 % fois plus de lactose que le lait de vache.

      Le lactose a également un effet bénéfique sur la flore intestinale. C’est pourquoi le lait maternel constitue un bouclier contre la diarrhée.

       Les vitamines et les minéraux : Ils sont indispensables à la croissance et à la santé. Le lait de femme est la source la meilleure et la plus équilibrée.

                Le fer : Le lait de femme ne contient pas beaucoup plus de fer que le lait de vache. Mais le bébé peut absorber jusqu’à 50 % du fer du lait de sa mère, en comparaison à un taux de 4 % d’absorption quand il boit du lait en poudre fortifié.

                Le calcium, le phosphore et la vitamine D : Une concentration élevée en calcium dans le sang n’a aucune valeur s’il n’y a pas en même temps de vitamine D en quantité suffisante pour l’activer. Or la partie aqueuse du lait de femme contient cette vitamine D.

                Les vitamines B6 et B12 : Le lait maternel contient aussi la vitamine B6 qui protègent contre les convulsions. Il contient aussi une protéine spécifique qui a le pouvoir de fixer la vitamine B12. Cette action de fixation prive de leurs ressources les bactéries nocives présentes dans l’intestin du bébé.

                Le fluor : Le lait de femme contient du fluor en quantité qui semble parfaitement adaptée aux besoins du bébé.

                La vitamine C : Le lait d’une mère qui se nourrit bien contient toute la vitamine C dont son bébé a besoin. Si on croit que l’enfant peut manquer de vitamine C, il est préférable d’en donner à la mère. Elle en profitera et par son lait elle en donnera à son bébé sous la forme et en quantité appropriée.

      Avec le lait maternel, tous les nutriments essentiels (vitamines, minéraux, acides aminés, acides nucléiques, oligo-éléments, acides gras, etc.) sont donc donnés en bonne quantité et dans les bonnes proportion

Aspects psychologiques

Allaitement : aspects psychologiques

On peut définir cinq étapes de l'amélioration de l'hérédité sur lesquelles l'Islam insiste à cet égard:
1- L'étape du choix du conjoint;
2- L'étape de la formation du foetus;
3- L'étape de la grossesse;
4- L'étape des lochies;
5- L'étape de l'allaitement.
Il est évident que ces cinq étapes couvrent le milieu “prénatal” et le milieu “postnatal”: les trois premières, soit “le choix du conjoint”, “la formation du foetus” et “la grossesse”, formant “le milieu prénatal”, les deux dernières, soit “les lochies” et “l'allaitement”, constituant “le milieu postnatal”.
Mais elles sont toutes perméables au facteur de l'hérédité accidentelle, et peuvent en conséquence être soumises au processus de l'assainissement du futur comportement de la personnalité, conformément aux recommandations de la législation islamique à cet égard.

L'étape de l'allaitement
Pendant cette étape postnatale, l'alimentation sélective, en l'occurrence, le lait, est de la première importance, car elle se répercute sur les traits mentaux et psychiques de l'enfant. C'est pourquoi la législation islamique insiste tout particulièrement sur cette étape et sur le choix et la qualité du lait dont est nourri l'enfant. Ainsi, les recommandations islamiques mettent en évidence tout d'abord, la nécessité de nourrir le bébé essentiellement du lait de sa mère, car «il n'y a rien de mieux pour le nourrisson que le lait de sa mère». (29)-(30)

Cette recommandation revêt une importance éducative et doit être donc observée scrupuleusement. Elle nous invite à ne pas recourir à d'autres laits, sauf en cas de force majeure. Il ne suffit donc pas que la mère souffre d'un malaise bénin ou d'un petit ennui de santé, ou encore qu'elle ait quelques raisons sociales ou familiales, pour abandonner l'allaitement maternel.

Et en cas de force majeure, privant le bébé du lait maternel, la législation islamique, insiste sur le choix adéquat de la nourrice, en raison de l'influence de celle-ci, par lait interposé, sur le comportement futur du nourrisson :
«Prenez garde en choisissant les nourrices de vos enfants, car ceux-ci acquerront des traits de celles-là». (31)
La stupidité est l'un des traits de la personnalité, que la législation islamique désigne comme pouvant être transmis par l'allaitement. L'Imam al-Bâqer (as) dit à cet égard :
«N'allaitez pas votre enfant au sein d'une sotte, car ce lait a des effets transmissibles…». (32)
Mais la législation islamique ne limite pas le risque de la transmission de caractères, par l'allaitement au sein, à ce trait seulement. Elle le généralise à tous les traits psychiques et psychologiques. Elle nous prévient par exemple contre le lait de la prostituée, de l'alcoolique, de la mangeuse de la viande de porc etc.: «N'amène pas ton bébé chez elles». (33) Ce texte nous demande de ne pas confier nos nourrissons à de telles nourrices, afin d'éviter que l'allaitement à leur sein ne coïncide avec leur consommation de l'alcool ou de la viande de porc.

Réf.:
29. Cette affirmation, nous avons pu en trouver la confirmation scientifique récente et incontestable pendant la traduction de la présente section de ce livre, lorsque nous sommes tombé, au hasard de notre lecture, sur le petit article suivant publié dans le journal de “La Presse” (Montréal, Canada, le 22 août 2001, page A9: Santé), sous le titre : “L'intelligence d'un bébé allaité”: «Les mères qui allaitent moins de trois mois risquent d'affecter le développement intellectuel de leur bébé, selon une étude qui paraît aujourd'hui dans “Archives of Disease in Chilhood”. Les chercheurs norvégiens ont évalué les capacités intellectuelles et motrices de 345 enfants choisis au hasard à l'âge de 13 mois, puis à l'âge de 5 ans. Ils ont aussi noté la durée de l'allaitement. Près des deux tiers des enfants avaient été nourris au sein pendant six mois et plus; 17%, moins de trois mois. La durée de l'allaitement n'a pas affecté le développement moteur. Mais les enfants de 13 mois qui avaient été nourris au sein pendant moins de trois mois avaient de moins bons résultats que la moyenne aux tests de capacité mentale; à l'âge de cinq ans, leur intelligence était moins élevée que les enfants allaités pendant six mois au moins ou plus. Ces différences subsistaient même en tenant compte d'autres facteurs touchant le statut des mères, comme leur niveau d'éducation. Les auteurs suggèrent que les facteurs associés à l'allaitement, notamment l'intimité, peuvent être importants pour le développement cognitif de l'enfant, tout comme les éléments nutritifs connus dans le lait maternel». (NdT).

30. “Wasâ'il al-Chî'ah”, Bâb 78, Hadith 5: “Les Statuts des enfants”
31. “Wasâ'il al-Chî'ah”, Bâb 23, Hadith 1: “Les Statuts des enfants”
32. “Wasâ'il al-Chî'ah”, Bâb 23, Hadith 4: “Les Statuts des enfants”
33. “Wasâ'il al-Chî'ah”, Bâb 76, Hadith 6: “Les Statuts des enfants”.

 Le sommeil du bébé

La réalité sur le sommeil physiologique des bébés

 Il est normal pour le bébé de se réveiller la nuit. Mais dans notre pays, cela est tabou et le (non-)sommeil des enfants est aujourd'hui très souvent présenté comme un problème. Un enfant “qui fait ses nuits” fait la fierté de ses parents qui croient avoir commencé là leur rôle d'éducateur. C'est pourquoi nombreuses sont les familles qui taisent à leur entourage les réveils nocturnes de leur enfant, de peur de passer pour de mauvais parents.

 Nos bébés, à l'image de tous leurs congénères, se réveillent une ou plusieurs fois par nuit, de longs mois durant. Leurs cycles de sommeil sont bien plus courts que ceux de l'adulte : 50 minutes, contre 90. Le nombre d'enfants qui commencent à se réveiller la nuit augmente après 9 mois et est à son maximum dans la deuxième année. La plus récente étude sur le sommeil des enfants, menée à Lyon sur 147 enfants de moins de 18 mois, a montré que 65% d'entre eux se sont réveillé la nuit et ont gardé les yeux ouverts pendant plus de 20 minutes.
En 1990, une étude finlandaise portant sur 270 bébés âgés de 0 à 12 mois, avaient donné les résultats suivants :
- jusqu'à 3 mois, les bébés dormaient un total de 15 h en moyenne (fourchette de 12 à 20 h), 90 % se réveillaient au moins une ou deux fois par nuit,
- de 3 à 5 mois, près des trois-quarts se réveillaient une ou deux fois,
- de 6 à 8 mois, les deux-tiers se réveillaient une ou deux fois,
- de 9 à 12 mois, 47 % se réveillaient une ou deux fois.

 Des effets du dressage au sommeil solitaire

Le parallèle me semble évident entre le pourcentage élevé d'adultes qui, en France, souffrent de troubles d'endormissement et/ou de troubles du sommeil, les obligeant à recourir à l'emploi de sédatifs, somnifères et autres hypnotiques, et l'approche culturelle du sommeil des bébés qui est la nôtre. Depuis plusieurs générations déjà, nous obligeons nos enfants non seulement à dormir seuls, mais aussi bien souvent à s'endormir seuls (avec l'aide de doudous, lampes musicales et autres mobiles par exemple), et exigeons d'eux qu'ils ne nous réveillent pas la nuit lorsqu'eux se réveillent (comme s'ils le faisaient exprès pour nous être désagréables), quitte à le leur faire comprendre en restant indifférent à leurs pleurs… Que peut ressentir un bébé dont les pleurs sont ignorés ? L'abandon sans doute, ce qui est justement sa plus grande peur à cet âge. Il semble que nombre d'entre nous aient préféré enfouir très profondément le traumatisme engendré par un tel vécu pour être aussi incapable de le re(-)ssentir une fois devenu parent…

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