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Triangle des Bermudes

Triangle des Bermudes

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Localisation du triangle des Bermudes.

Le Triangle des Bermudes est une zone de l’Océan Atlantique qui est le théâtre d’un grand nombre de disparitions de navires et d’aéronefs. De nombreuses légendes existent à propos de cette zone.

Sommaire

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Histoire [modifier]

L'archipel des Bermudes

Cette zone triangulaire de 3,9 millions de km2 délimitée par l’archipel des Bermudes, la côte est de la Floride et l’île de Porto Rico, surnommée aussi le « Triangle du Diable », serait le lieu de mystérieuses disparitions de navires et d'avions depuis le XIXe siècle, bien que des auteurs fassent remonter l'origine du mystère à l'époque de Christophe Colomb. Inspirée par plusieurs articles publiés par divers magazines dans les années 1950, l'appellation « Triangle des Bermudes » revient au journaliste Vincent Gaddis dans un article du magazine Argosy en 1964 : The Deadly Bermuda Triangle.

La légende a pris de l'ampleur avec la disparition d’une escadrille de cinq chasseurs bombardiers le 5 décembre 1945 au large de la Floride, connu sous le nom de Vol 19. Au bout d’une heure de vol, la base de Fort Lauderdale reçut un appel du lieutenant leur annonçant qu’ils étaient perdus. Un hydravion, parti à leur recherche, ne revint pas non plus.

Le journaliste du Los Angeles Times Howard Rosenberg publia en 1974 un article[1] estimant que plus de 50 navires et 20 avions y seraient disparus au cours des cent années précédentes et que les garde-côtes américains ont répondu à plus de 8 000 appels de détresse dans ce secteur.

Dans les années 1970, plusieurs ouvrages et articles de journaux sont consacrés au mystère du triangle des Bermudes. Parmi eux, The Bermuda Triangle[2] publié par Charles Berlitz en 1974, devient un best-seller et marque le début d'une série d'enquêtes et de contre-enquêtes sur le sujet.

Pour expliquer les mystérieuses disparitions, certains auteurs évoquent les extraterrestres, l'influence de l'Atlantide, une distorsion spatio-temporelle ou des champs magnétiques surnaturels tandis que d'autres se prononcent en faveur de perturbations climatiques, de réactions physiques ou chimiques naturelles liées à l'environnement de ce secteur ou encore de défaillances humaines.

Chronologie des disparitions [modifier]

L’histoire moderne des disparitions dans le triangle des Bermudes commencerait au début du XIXe siècle :

De 1800 à 1850 [modifier]

  • En 1800, le USS Insurgent, un navire français capturé par les Américains avec 36 canons et 340 marins.
  • En 1800, le USS Pickering.
  • En 1812, le Patriot.
  • En 1814, le USS Wasp.
  • En 1815, le USS Epervier.
  • En 1824, le USS Wildcat avec 31 membres d'équipage, le schooner Lynx avec 40 membres d'équipage et le schooner USS Hornet.
  • En 1840, le Rosalie.
  • En 1843, le USS Grampus.

De 1850 à 1900 [modifier]

De 1900 à 1950 [modifier]

  • En 1909, le Spray, un navire dirigé par Joshua Slocum, considéré comme le meilleur marin de son temps.
  • En 1917, le SS Timandra avec 21 marins.
  • En 1918, le Cyclops, avec 300 marins, disparut sans envoyer de SOS.
  • En 1920, le SS Hewitt, ce cargo à vapeur disparut en mer.
  • En 1921, le Carroll A. Deering fut retrouvé échoué près de Cap Hatteras en Caroline du Nord. Les 11 membres d'équipage avaient disparu.
  • En 1925, le SS Cotopaxi avec 32 marins et le Raifuku Maru, un cargo japonais, disparut après avoir envoyé le message suivant : « Danger like dagger now. Come quick ! » (« Danger comme poignard maintenant. Venez vite ! »).
  • En 1926, le Cargo SS Suduffco avec 29 marins.
  • En 1938, l’Anglo Australien avec 38 marins. Son dernier message fut : « Temps idéal. Tout va bien ».
  • En 1942, le Surcouf, un sous-marin francais et un TBF Avenger (avion).
  • En 1943, un PBY Catalina, un TBF Avenger, un Four Lockheed PV-1 Ventura et un PB4Y Privateer (avions).
  • En 1944, un PBY Catalina, un PB4Y Privateer, un SBD-5 Dauntless et un PBY-5A Catalina (avions).
  • En 1945, un B-24 Liberator et un PB4Y Privateer (avions), et l'escadrille 19 : cinq avions torpilleurs Avenger.
  • En 1947, un C-54 (avion).
  • En 1948, le SS Samkey, le Evelyn K, le Star Tiger, un appareil britannique qui assurait la liaison Açores-Bermudes (dernier message : « Conditions météo excellentes. Arriverons à l’heure prévue »), un Douglas DC-3, faisant la liaison entre Porto Rico et la Floride (dernier message : « Nous approchons de l’aéroport… Nous ne sommes plus qu’à 80 km au Sud… Nous apercevons les lumières de Miami… Tout va bien. Attendons les instructions pour l’atterrissage »).
  • En 1949, un Tudor IV : le Star Ariel (avion).

De 1950 à 2000 [modifier]

  • En 1950, un cargo costaricain avec son équipage de 28 hommes par une mer calme, un Grumman F6F-5 Hellcat et un Grumman F9F-2 Panther (avions).
  • En 1955, le Home Sweet Home et le Connemara IV (retrouvé dérivant et abandonné).
  • En 1958, le Revonoc.
  • En 1961, l’Albatross, un voilier école, sombra subitement au large de la Floride emportant avec lui 6 des 19 membres d’équipage.
  • En 1963, le SS Marine Sulphur Queen, un pétrolier de 154 mètres n'a jamais été retrouvé, et le Sno' Boy.
  • En 1965, le Enchantress et le El Gato.
  • En 1967, le Witchcraft avec 2 marins.
  • En 1970, le Milton Latrides.
  • En 1971, le El Caribe.
  • En 1972, le Anita, un cargo allemand de 20 000 tonnes avec 32 marins.
  • En 1975, le Dawn.
  • En 1976, le Sylvia L. Ossa.
  • En 1978, le SS Hawarden Bridge, retrouvé abandonné dans les Antilles.
  • En 1980, le SS Poet, un grand cargo.
  • En 1995, le Jamanic K, un cargo.
  • En 1999, le Genesis, un cargo avec 40 marins.

Hypothèses [modifier]

Parmi les hypothèses scientifiques, on a souvent invoqué des perturbations magnétiques et des flatulences océaniques, soit des émissions sous-marines d'un gaz hautement inflammable, le méthane qui diminuent fortement la densité de l’eau jusqu’à provoquer une perte de flottabilité (voir hydrate de méthane).Fichier:Méthane.jpg

Issue de la décomposition d'éléments organiques comme le pétrole et le charbon, comprimé par la grande profondeur et la température très basse de l'environnement, libéré lors de la création de failles par l'activité tectonique, on en trouve aussi des gisements importants en Mer du Nord où certaines plateformes de forage, navires et aéronefs ont été engloutis ou été pulvérisés par le même phénomène.

Le « mystère » contesté [modifier]

En 1975, le bibliothécaire américain Larry Kusche reprit à la source tous les témoignages sur le sujet. Son livre, The Bermuda Triangle Mystery – Solved, démontre notamment qu'une grande partie des disparitions ont eu lieu à d'autres endroits que dans le triangle des Bermudes, et que les ouvrages sur ce thème colportaient surtout des spéculations, sinon des inventions et des mensonges, pour entretenir le prétendu mystère.

Ainsi, la Commission d'enquête de la Marine qui a étudié la disparition des bombardiers en 1945 ne remarque aucun fait inexplicable et n'évoque aucune des transmissions radio rapportées par Charles Berlitz dans son best-seller sur le triangle des Bermudes. Les avions, perdus en mission, auraient en fait été victimes d'une panne de carburant et ne pouvaient plus communiquer en raison de la trop grande distance qui les séparaient de leur base. Quant aux navires disparus, ils auraient été pris dans des tempêtes ou victimes de défauts de fabrication qui les ont amenés à couler sans laisser de trace. Selon Kusche, toutes les disparitions, loin d'être des mystères comme le prétendent certains auteurs, peuvent facilement s'expliquer en fonction des conditions météorologiques, de problèmes techniques ou d'accidents naturels (gaz, coraux, etc.).

Le nombre de disparitions rapporté n’est pas particulièrement élevé si l'on tient compte des facteurs suivants :

  • La superficie (près de 4 millions de km2).
  • L'importance du trafic maritime dans cette zone.
  • L'importance des gisements d'hydrate de méthane et de l'activité tectonique de la région.
  • Les conditions météorologiques, chaotiques et imprévisibles sous ces latitudes.

Plusieurs prétendus naufrages se sont révélés par la suite de simples mystifications. Pour certains, le mystère reste à éclaircir. Pour d’autres, il n’y a pas de mystère, sauf peut-être la propagation de la légende sur la base de faits si minces.

Un documentaire diffusé en 2003 par la chaîne National Geographic[3] ne mentionne pas d’anomalie particulière mesurée dans cette zone, hormis une diminution légère du champ magnétique terrestre. Il rappelle en revanche qu’on y observe les plus violentes tempêtes du globe, avec parfois des vagues scélérates de huit mètres et plus de haut. En ce qui concerne le Vol 19, c’est l’hypothèse d’une erreur de navigation de l’instructeur, formé dans les Keys et ayant confondu la topographie des régions survolées avec celles-ci au point de croire que son compas magnétique était déréglé, qui est retenue comme la plus probable, leurs basses réserves de carburant étant responsables de la perte de l’escadrille, retrouvée par hasard en 2000.

En 1975, le cabinet d'assurances Lloyd's de Londres indiquait que le triangle des Bermudes n'était pas plus dangereux que d'autres routes maritimes internationales[4]. En 2006, les compagnies d’assurances ne jugent pas utile de majorer leurs primes pour les navires ou avions amenés à traverser cette zone.

Disparitions au cours du 20ème siècle

Au cours du 20ème siècle, on a enregistré près de 100 disparitions à l’intérieur du triangle des Bermudes qui est délimité par la péninsule de Floride, Puerto Rico et l’archipel des Bermudes.
Il faut signaler que des accidents se produisent également dans les zones avoisinantes et dans une dizaine de zones maritimes à travers le monde.

Deux disparitions permettent d’aboutir à une solution scientifique.

En 1961, l’Albatross, un voilier école, sombra subitement au large de la Floride emportant avec lui 6 des 19 membres d’équipage.
D’après les survivants, le voilier a été pris dans une tempête d’une incroyable violence. En soi, ce phénomène n’a rien d’extraordinaire.
Mais, ce qui l’est plus, c’est que le temps était beau ce jour là. Le voilier avançait sur une mer calme quand subitement un coup de vent violent le renversa.
Cela dura quelques minutes puis la mer redevint calme et lisse. Les marins ont surnommé ce phénomène imprévisible « le grain blanc ».

Le 5 décembre 1945, une disparition inexpliquée se produisit. Cinq avions de l’aéronavale américaine partent de la Floride et disparaissent sans laisser de trace.
La marine envoie alors un avion de sauvetage qui explose en plein vol.
L’enquête ne permit pas de retrouver les débris de cet appareil. Si, d’après les témoins, cet avion a explosé, il ne peut pas s’agir d’une rafale violente.

Le mystère du grain blanc

Le mystère du grain blanc est sur le point d’être résolu suite au crash d’un avion en 1975. Ce jour là, une rafale descendante se produisit juste au moment où l’avion survolait l’aéroport. Elle entraîna une violente turbulence atmosphérique.
Quelques secondes plus tard, l’avion s’écrasait.

On appelle ce vent violent « rafale descendante ». C’est en fait une véritable avalanche d’air qui tombe d’un coup d’un nuage.
Le vent qui peut être supérieur à 300 km/h souffle avec une violence destructrice. Le phénomène ne dure jamais plus de quelques minutes et ressemble beaucoup au grain blanc décrit par les marins.
L’étude a abouti sur la preuve que ce phénomène se produit aussi en mer.

 

Sous l’effet du soleil, l’énergie thermique des eaux s’élève dans l’atmosphère et entraîne la formation de cumulo nimbus au-dessus de l’archipel des Bermudes et jusque dans le golf du Mexique.
Les plus gros de ces cumulo nimbus emmagasinent une vaste énergie thermique provenant de la mer.

On sait aujourd’hui que ce sont ces cumulo nimbus qui provoquent les rafales descendantes.

Un accident qui dévoile la vérité

Si les rafales descendantes peuvent faire chavirer n’importe quel navire, même les plus gros, elles ne peuvent pas provoquer une explosion.
Curieusement, c’est un accident sur une station de forage pétrolière qui permit d’établir une hypothèse assez fiable.

Lors d’un forage, une explosion eut lieu et un incendie ravagea la station. On se rendit compte que d’importantes quantités de méthane échappées du sous-sol marin étaient remontées à la surface pour s’enflammer.
Tout ce gaz qui remonte en bouillonnant peut sans problème renverser une plate forme pétrolière.

Scénario d’une tragédie

D’après les scientifiques, voilà le scénario qui a aboutit à la disparition des avions:

  1. Dans le plateau continental, à plus de 500 m de profondeur, à une température inférieure à 5°C, l’hydrate de méthane reste stable
  2. Quand le fond des mers se fragmente sous l’effet d’un séisme par exemple, d’importantes quantités de méthane s’échappent
  3. L’hydrate de méthane remonte à la surface de l’eau en bouillonnant

Un bateau peut se retrouver prisonnier de cette mer en ébullition. Il perd sa flottabilité et coule.

Quand ces importants volumes de méthane atteignent la surface de l’eau, le gaz, plus léger que l’air, monte dans l’atmosphère.
Quand le moteur de l’avion entre en contact avec le méthane, le gaz s’enflamme et l’appareil explose.

La vérité n’est pas ailleurs

Si le mystère du triangle des Bermudes continue à fasciner, il faut admettre que toutes ces disparitions n’ont aucun rapport avec des phénomènes paranormaux ou mystérieux.

Même si aujourd’hui, la science ne peut pas tout prouver, faute de preuves tangibles (le gaz ne laisse aucune trace), les phénomènes atmosphériques que l’on commence tout juste à comprendre en sont certainement la cause.
Les perturbations magnétiques que l'on a constaté dans cette zone expliquent les perturbations et pannes des instruments.

Les phénomènes naturels (Ouragans, tempêtes et trombes marines notamment) expliquent la plupart des naufrages et disparitions de navires.

Cependant, certains faits relatifs à des apparitions et à des distorsions du temps continuent à intriguer. (voir dossier complémentaire)

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